Sud-Ubangi : La société civile plaide pour la délimitation des limites entre Lingotebe et Ngbanda pour mettre fin au conflit

Vendredi 15 octobre 2021 - 13:33
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7SUR7

La société civile du Sud-Ubangi appelle les autorités tant territoriales que provinciales à délimiter les limites entre les groupements Lingotebe et Ngbanda, situés respectivement dans le territoire de Gemena et celui de Kungu.

Au stade actuel, les violons ne s'accordent pas entre le groupement Ngbanda dans le secteur de Songo en territoire de Kungu et celui de Lingotebe dans le secteur de Bonwase au territoire de Gemena.

« Il faut un travail à plusieurs niveaux pour essayer de juguler la cause profonde qui a fait que les gens puissent encore entrer en hostilités. C'est un conflit lié aux limites des groupements. Nous sommes allés autrefois faire ce travail là. Il restait la responsabilité de l'État, c'est-à-dire, des autorités territoriales et provinciales d'aller délimiter en bonne et due forme, et puis de gérer le tempérament des gens là. De sorte qu'il ait réellement la paix », a déclaré à 7SUR7.CD, Jules Mopila, président du cadre de concertation de la société civile du Sud-Ubangi.

Cet acteur de la société civile demande par ailleurs aux autorités d'effectuer des missions d'itinérance de part et d'autre pour prendre la situation sous contrôle et éviter d'éventuelles violences.

« Au niveau de la société civile (...) on calme le jeu et du côté des autorités territoriales il faut veiller à ce qu'il ait des tracées des limites nettes et claires, que la population sente la présence des autorités en terme d'itinérance de part et d'autre. Comme il y a le secteur de Bonwase, comme il y a le secteur de Songo plus les territoires [Kungu et Gemena, ndlr], le ministère de l'intérieur, le gouverneur [ Si cela est fait, ndlr] On ne connaîtrait pas ce genre de recrudescence là », a-t-il ajouté.

Il sied de signaler qu'une délégation du gouvernement provincial du Sud-Ubangi conduite par le gouverneur, Jean-Claude Mabenze est descendue sur le lieu jeudi dernier pour s'enquérir de la situation et restaurer l'autorité de l'État dans cette partie de la République démocratique du Congo.

Une dizaine de personnes ont trouvé la mort et d'importants dégâts matériels ont été enregistrés entre lundi et mercredi 13 octobre de l'année en cours des suites de ce conflit foncier qui a débuté depuis 1982, avait confié à la presse locale l'administrateur du territoire de Kungu, Jean-Pierre Elongo Watukalusu le mercredi dernier.

César Augustin Mokano Zawa, à Gemena