Denis Kadima, candidat plébiscité meilleur « techniquement » par les huit confessions religieuses a finalement été entériné par l’assemblée nationale ce samedi 16 octobre lors d’une plénière mouvementée.
Cet entérinement qui intervient, enfin, après plusieurs tentatives de conciliation au sein des confessions religieuses, a sans surprise soulagé les uns et mécontenté les autres. Quoi de plus normal dans une démocratie ?
Il faut désormais avancer
A ce stade, l’option d’avancer après cet entérinement s’avère la seule qui puisse lever le statu quo observé depuis plusieurs mois, qui entraînait toute la République vers un glissement pourtant évitable.
Tout celui qui a suivi l’actualité politique de ce pays ces dix dernières années sait que toutes tergiversations, qu’elle soit de la part des religieux ou des politiciens à ce stade ne servira qu’aux intérêts des individus et des camps et retardera inutilement ce processus électoral, pourtant remis sur le rail à travers cette décision courageuse des députés nationaux.
Une réputation à entretenir
La RDC est aujourd’hui tenue à respecter le délai non négociable de l’organisation des élections. Il y va de l’image du pays que nous voulons attractifs pour les opérateurs économiques et aussi exemplaire en terme de droit et démocratie.
Au fait, après la magistrale leçon de démocratie administrée aux voisins africains (un pouvoir qui organise les élections et les perd, ce qui est rare en Afrique), la RDC ne devrait plus se permettre de souiller son image de pays de droit et de démocratie en piétinant les prescrits constitutionnels qui fixent, notamment, les élections à 60 jours avant la fin du mandat du président en place.
Activer rapidement la nouvelle équipe reste la seule option pour des élections dans le délai
C’est ici le lieu d’encourager le président de la République et son gouvernement à disponibiliser sans plus tarder tous les moyens logistiques et financiers nécessaires à la nouvelle équipe afin de vite rattraper le temps perdu en accélérant avec la mise en œuvre des opérations préélectorales.
Toute autre considération ne servira qu’aux frondeurs de la République qui, demain, seront les premiers à appeler le peuple à réclamer les élections dans le délai constitutionnel. Avançons !
Yves Lumbu Katumbwe, expert en développement social.