Kinshasa : Des organisations de la société civile donnent 3 jours au gouvernement pour supprimer RAM

Lundi 18 octobre 2021 - 14:04
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Les mouvements citoyens Lutte pour le Changement (LUCHA) et Filimbi ainsi que le Mouvement National des Consommateurs Lésés (MNCL) accordent un ultimatum de 3 jours au gouvernement congolais pour la suppression pure et simple du Registre des Appareils Mobiles (RAM) qui est une « escroquerie étatique qui menace fortement la paix sociale ».

Au cas contraire, ils vont se déployer dans les rues de Kinshasa et de toutes les villes du pays pour des actions citoyennes d'envergure afin de mettre fin « à ce vol organisé » et matérialiser les aspirations des Congolais par rapport à cette question. 

« Nous exigeons la suppression de la plus vaste escroquerie d'État qui menace fortement la paix sociale des Congolais. Endéans 72 heures, si le gouvernement ne répond pas aux attentes du peuple congolais, les forces vives de la société civile déploieront une série d'actions fortes et puissantes à travers le pays afin de mettre fin à ce vol organisé », a déclaré Joël Lamika, coordonnateur du MNCL lors d'un point de presse animé ce lundi 18 octobre 2021 à Kinshasa. 

Par la même occasion, ces structures annoncent le lancement dès le lundi prochain d'une campagne de sensibilisation et mobilisation citoyenne contre le RAM. 

« On veut nous amener dans une politique d'endormissement. On veut nous faire croire qu'on va supprimer le RAM bientôt mais on ne va pas supprimer. Nous allons effectivement nous mobiliser dès le lundi prochain pour que nos droits des consommateurs soient respectés », a fait savoir Jacques Issongo, militant de la LUCHA. 

Pour ces 3 organisations de la société civile, les réponses du ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa Maliba, aux préoccupations des élus nationaux étaient « imprécises » et « incomplètes » lors de sa réplique à l'Assemblée nationale. 

Étant donné que la traçabilité des fonds déjà générés par le RAM demeure opaque, la LUCHA, Filimbi et le MNCL exigent le remboursement des crédits téléphoniques ponctionnés auprès des Congolais. 

Elles réclament aussi des enquêtes pour élucider cette affaire ainsi que des poursuites judiciaires contre toutes les personnes impliquées dans cette « vaste arnaque d'État ». 

Lors du dernier Conseil des ministres, le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, avait déclaré que le gouvernement a pris en compte les revendications des Congolais sur la question du RAM et qu'il va y apporter des solutions idoines. 

Merveil Molo