Sama Lukonde prévient : "Aucun pardon ne sera accordé aux magistrats et agents de police judiciaire qui faciliteront les actes de corruption et de détournement 

Mardi 19 octobre 2021 - 18:18
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Dans son speech à l'occasion du lancement ce mardi 19 octobre 2021 à Kinshasa, des états généraux de la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo, le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a affirmé que l'État congolais sera impitoyable à l'égard des magistrats et agents de police judiciaire qui favoriseront les actes de corruption et de détournement des fonds publics. 

Il a réitéré la volonté de son gouvernement à combattre ce fléau qui gangrène la société congolaise pour une meilleure redistribution des ressources de l'État aux citoyens.  

« Le gouvernement doit procéder à une meilleure redistribution des richesses de l'État pour en faire bénéficier à tous les congolais. C'est ici l'occasion d'attirer l'attention singulièrement des magistrats, des agents de police judiciaire, qui doivent pleinement jouer leurs rôles. La République n'accordera aucun pardon à ceux d'entre eux qui vont faciliter les actes de corruption et de détournement des deniers publics », a affirmé le chef du gouvernement. 

J-M Sama a exhorté les participants de consacrer l'essentiel de leur temps pour scruter sans complaisance les causes de persistance de la corruption en RDC afin de proposer la bonne terminologie aux fins de son éradication. 

Étant donné que son ministère est la pierre angulaire du gouvernement pour l’instauration d’un Etat de droit débarrassé de la corruption, Rose Mutombo a plaidé pour un cade approprié. 

« Sans avoir la moindre prétention de vouloir orienter nos travaux, je voudrais tout de même demander aux participants d’avoir égard au fait que le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais tel que modifié à ce jour, ne prend pas en compte tous les aspects relatifs à la corruption, ce qui ne permet pas à l’organe poursuivant de qualifier comme il se doit les actes de corruption parce que, lié par le principe de la légalité des délits et des peines. Certainement chers participants, proposerez-vous des actions de plaidoyer à l’endroit des parlementaires pour que notre pays soit doté d’un cadre légal approprié pour la lutte contre ce fléau », a déclaré la ministre d'État en charge de la justice. 

Le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Dominic Sam, a martelé sur le fait que la lutte contre la corruption comme un des leviers stratégiques pour actionner la renaissance de la RDC et cristalliser la conscience nationale pour le développement, devra contribuer à changer le narratif des acteurs externes sur la RDC et à renforcer sa crédibilité dans l’échiquier international.

« Un appui substantiel du PNUD est prévu en faveur des commissions Politico-administratives et judiciaires de l’Assemblée nationale et du Sénat. Cet appui est destiné à encourager de manière générale toute initiative tendant à améliorer le cadre normatif et institutionnel congolais de lutte contre la corruption », a-t-il annoncé. 

Organisées dans le cadre de la mise en œuvre du projet « d’Appui à la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo » grâce à l’appui technique et financier du PNUD et du Royaume de Suède, les assises des états généraux de la lutte contre la corruption vont se clôturer le samedi prochain.  

L’objectif global de ces travaux est de poser un diagnostic complet sur l’état des lieux de la lutte contre la corruption en RDC ; de créer un consensus sur les actions prioritaires à mener et les réformes à entreprendre pour parvenir à une diminution sensible et durable de la corruption en RDC et de définir les modalités de mise en œuvre ainsi que les mécanismes de suivi desdites actions prioritaires et réformes à entreprendre.

Merveil Molo