Sud-Ubangi : Des enseignants de certaines écoles boycottent la grève à Gemena (Constat)

Mercredi 20 octobre 2021 - 14:50
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7SUR7

Certains enseignants des écoles publiques et conventionnées de la ville de Gemena ont décidé de reprendre le travail en boycottant ainsi le mot d'ordre de la grève sèche décrétée par l'intersyndicale de l'Enseignement primaire secondaire et technique (EPST) en province du Sud-Ubangi depuis le mois de septembre dernier.

Le constat a été fait par le reporter de 7SUR7.CD lors d'une ronde effectuée dans quelques écoles du centre-ville de Gemena pour s'enquérir de la situation, le mercredi 19 octobre 2021.

Au collège Elikya, une école conventionnée catholique basée à Gemena par exemple, les enseignants ont timidement repris avec les cours.

« On a quand-même repris timidement avec les cours.  Mais jusque-là ce n'est pas à un rythme normal », a confié à 7SUR7.CD un enseignant de ladite école.

Même situation à l'Institut du 04 octobre de Gemena où les cours ont repris tant bien que mal depuis le début de cette année scolaire.

Les enseignants de l'école primaire Notre Dame de Gemena ont aussi décidé de reprendre leurs activités. Ils se sont présentés le mercredi dernier dans leurs salles de classe pour dispenser leurs cours.

Visiblement, le mot d'ordre de la grève sèche décrétée par l'intersyndicale de l'EPST/Sud-Ubangi peine à être respecté dans les écoles publiques et conventionnées du centre-ville de Gemena.

Dans un entretien à 7SUR7.CD le mercredi dernier, César Bokula, président de l'intersyndicale de l'EPST/Sud-Ubangi qui reconnaît la situation dit ne pas comprendre la crainte de ces enseignants qui ont repris avec les cours vu que la grève est garantie par la constitution de la République démocratique du Congo.

Dans une correspondance adressée aux autorités du secteur éducatif en provinces, le ministre de l'Enseignement primaire secondaire et technique de la République démocratique du Congo, le professeur Tony Mwaba, avait exigé un contrôle dans les écoles pour remplacer les enseignants grévistes qui refusent de reprendre le travail par les enseignants nouvelles unités.

Du coup, certains enseignants ont décidé de passer à côté du mot d'ordre de leurs différents syndicats pour reprendre le travail craignant d'être remplacés par les nouvelles unités.

En décrétant la grève sèche dans les écoles publiques et conventionnées de la République démocratique du Congo en septembre dernier, l'intersyndicale de l'EPST revendiquait entre autres : le paiement des enseignants nouvelles unités et de deuxième et troisième paliers de l'accord de Bibwa ainsi que la réactivation des enseignants dont leurs écoles ont été désactivées.

César Augustin Mokano Zawa, à Gemena