Dans une déclaration faite au terme de la 58ème session de son Comité exécutif national extraordinaire tenue du lundi 25 au mercredi 27 octobre 2021 à Kinshasa, l'Église du Christ du Congo (ECC) annonce avoir décidé de sa rupture avec les 6 confessions religieuses ayant signé le procès-verbal de désignation du nouveau président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et d'un membre de la plénière.
Par conséquent, elle suggère la redéfinition des valeurs, du mode opératoire de la plateforme des confessions religieuses, ainsi que la révision de sa Charte.
"(...) Décidons la rupture d'avec les six (6) Confessions religieuses signataires du procès-verbal de désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante et d'un membre de la plénière pour le compte de la plateforme des confessions religieuses que nous décrions et proposons la redéfinition des valeurs, du mode opératoire de la plateforme ainsi que la révision de sa Charte", rapporte cette déclaration signée, notamment par le révérend docteur André Bokundoa.
L'ECC demande aussi aux confessions religieuses de jouer leur rôle de "moralisation de l'espace politique conformément aux valeurs éthiques et de demeurer indépendantes vis-à-vis du politique".
Par ailleurs, cette confession religieuse exhorte le président de la République, Félix Tshisekedi, à "demeurer ouvert et à se surpasser en vue de matérialiser l'initiative de paix et de cohésion nationale". En outre, elle l'encourage, "en sa qualité de symbole de l'unité nationale, de veiller au bon fonctionnement des institutions de la République conformément à la constitution et aux lois du pays, et à prêter une oreille attentive aux différentes revendications sociales des populations".
Auprès de la communauté internationale, l'ECC sollicite l'accompagnement du gouvernement congolais par le renforcement du système de renseignement et par la traque des criminels et des auteurs intellectuels des crimes.
Pour rappel, les 6 confessions religieuses, entre autres, l'église de réveil, l'église kimbanguiste, ont porté à la tête de la centrale électorale, Denis Kadima. Ce dernier et son équipe ont prêté serment devant la Cour constitutionnelle mardi dernier.
Cependant, la désignation de ce nouveau bureau de la CENI ne fait pas l'unanimité au sein de la plateforme des confessions religieuses. Les églises catholique et protestante récusent toujours le nouveau président de la centrale électorale, Denis Kadima. Elles appellent, en revanche, au consensus autour de cette question.
Prince Mayiro