COP 26 : La RDC et CAFI signent ce mardi un nouveau partenariat de 500 millions USD

Mardi 2 novembre 2021 - 09:09
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Après un processus préparatoire de plus d'une année, la République démocratique du Congo et l'Initiative pour la Forêt de l'Afrique Centrale (CAFI) signent ce mardi 2 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse, la 2ème phase de leur partenariat pour une durée de 10 ans (2021-2031).

L'accord prévoit que les pays donateurs débloquent en faveur de la RDC 500 millions de dollars sur la période de 5 ans  (2021-2026).

Le communiqué conjoint qui endosse la lettre d'intention de ce partenariat sera signé par le président le président de la République, Félix Tshisekedi, pour la RDC, alors que Boris Johnson, premier ministre du Royaume-Uni va signer pour le compte des pays donateurs au sein de CAFI.

D'après Augustin Mpoy, conseiller technique au ministère des finances et négociateur du gouvernement dans l'initiative CAFI, la RDC a consenti de maintenir son couvert forestier en échange de ces fonds.

"Pour la RDC, l'engagement est de se développer en intégrant l'impératif de la protection des forêts par le maintien du couvert forestier, de surveiller la déforestation et faire en sorte que les projets de développement n'aient pas des incidences négatives sur les forêts de grande valeur, sur la biodiversité et les tourbières. La RDC s'est engagée de mener ce partenariat dans la transparence et bonne coordination", a-t-il dit le lundi 1er novembre à Kinshasa au cours d'un atelier de restitution de ces négociations qui ont abouti à l'élaboration de la lettre d'intention.

Et d'ajouter : "Pour CAFI, c'est le financement. Mettre à la disposition de la RDC les financements qui vont permettre de réaliser ses engagements et assurer la revue qualité du programme pour atteindre les jalons".

Innovations par rapport au premier partenariat 

Selon Augustin Mpoy, ce second partenariat a plusieurs innovations. Les négociateurs congolais ont notamment obtenu que le gouvernement assure la coordination du programme alors que le premier partenariat l'avait écarté au niveau de la conception pour le responsabiliser uniquement quand il fallait rendre compte des résultats.

"Premièrement, on va simplifier les procédures pour que nous ne soyons pas rattrapés comme lors du premier partenariat. Les ONG nationales et internationales sont éligibles à l'exécution du programme. Deuxièmement, le gouvernement est reconnu comme le responsable de la mise en oeuvre du programme. L'autre plus-value est la présence de la primature et la présidence de la République. Ça permet donc la présence d'un cadre de haut niveau qui permet de faire le suivi des jalons qui font l'objet de ce partenariat. Troisième innovation, on a tout clarifié suite à l'implication de toutes les parties prenantes, notamment la société civile", a-t-il expliqué.

Pour la période de 2027 à 2031, la mobilisation des financements dépendra de l'évaluation indépendante du partenariat. La lettre d'intention précise que les objectifs pourraient être réajustés par les parties.

Bienfait Luganywa