Nord-Kivu : 31 jeeps remises aux services de sécurité pour poursuivre la "montée en puissance" de l'état de siège"

Mardi 2 novembre 2021 - 11:50
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Photo 7SUR7.CD

31 jeeps de marque Land Cruser ont été remises aux Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à la Police Nationale Congolaise (PNC) de la province du Nord-Kivu, le lundi 1er novembre 2021 à Goma.

Cette dotation du gouvernement Congolais a été symboliquement remise aux différents commandements de la province par le gouverneur militaire, le lieutenant-général Ndima Kongba Constant qui a appelé ses subalternes au bon usage de ces engins.

D'après le gouverneur Constant Ndima, ces jeeps ainsi qu'une ambulance médicalisée, sont remises aux services de sécurité dans le cadre de la poursuite de la « montée en puissance » de l'état de siège, en vigueur depuis le 06 mai dernier au Nord-Kivu et en Ituri.

« Depuis la proclamation de l'état de siège, le président de la République, nous a dit que l'état de siège sera monté en puissance au fur et à mesure, selon les moyens de l'État. Nous vous remettons ces outils de travail ce jour, pour vous faciliter l'itinérance et être à côté de vos unités pour renforcer la sécurité dans vos entités », a déclaré le lieutenant-général Constant Ndima, s'adressant aux différents commandants.

Ces dernières semaines, l'état de siège fait face à des contestations après la remise d'un rapport accablant à l'assemblée nationale. Dans ce rapport, la commission défense et sécurité note la recrudescence des viols, tueries et des violations des droits humains durant ce régime spécial visant à éradiquer l'insécurité. Les députés du Nord-Kivu et de l'Ituri ont décidé de sécher la plénière visant à proroger l'état de siège pour la onzième fois.

D'après le baromètre sécuritaire du Kivu, un projet du Groupe d'études sur le Congo, plus de 1.000 civils ont été tués dans les deux provinces concernées par l'état de siège, depuis l'instauration de la mesure. Le KST parle d'une mesure inefficace et ne comprend pas pourquoi le président Félix Tshisekedi continue de solliciter sa prorogation.

Glody Murhabazi, à Goma