Dans un communiqué de presse rendu public le mardi 02 novembre 2021, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu responsabilise les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le chef de secteur de Bakano dans le meurtre de Cabral Yombo, défunt président de la société civile, noyau de Hombo-Nord, en territoire de Walikale dans l'est de la République démocratique du Congo.
Elle invite le lieutenant-général Constant Ndima à identifier tous les coupables pour les déférer devant les instances judiciaires afin qu'ils répondent de leurs actes.
« Cabral Yombo avait contesté la surtaxation et l'érection de 2 barrières à Hombo-Nord, chose qui lui a causé des ennuis avec le chef de secteur de Bakano qui a ordonné aux militaires de l'arrêter. C'est dans ces péripéties que notre collègue a été torturé et jeté du haut de l'étage en date du 29 octobre. Admis aux soins, il a rendu l'âme le 31 octobre », regrette la coordination provinciale de la Société civile du Nord-Kivu.
Par ailleurs, les forces vives du Nord-Kivu déplorent le fait qu'elles aient perdu 4 présidents des noyaux de cette structure citoyenne en cette période de l'état de siège.
Elles rappellent notamment l'assassinat de Djamali Moussa de Mavivi le 18 mai dernier, de messieurs Innocent Kibwana de Kalunguta et Mali de Karuruma en date du 15 juillet 2021.
Au Nord-Kivu, la vie des acteurs de la société civile et des défenseurs des droits humains est en péril à cause des dénonciations qu'ils multiplient contre des groupes armés.
Certains sont contraints de vivre dans la clandestinité pour échapper à la vengeance de ces milices.
Il sied de noter que les forces vives du Nord-Kivu interpellent les autorités provinciales pour qu'elles prennent des dispositions qui s'imposent afin d'éviter les assassinats qui visent les responsables de la société civile dans la région depuis mai 2021.
Isaac Kisatiro, à Butembo