Un an après l'assassinat, en ville de Goma au Nord-Kivu, de l'homme d'affaires Simba Ngezayo, la justice congolaise n'est toujours pas parvenue à identifier les coupables ni même à ouvrir le procès d'une centaine de prévenus arrêtés pour des raisons d'enquêtes. Ce qui inquiète les forces vives locales.
Dans un communiqué conjoint signé le 3 novembre 2021, les organisations de la société civile pour les droits humains ont rappelé que plus de 130 personnes restent détenus à Kinshasa et à Goma sans qu'ils ne soient fixés sur leur sort.
Elles rappellent également que conformément à l'article 17 de la constitution, ces personnes dont la culpabilité n'est toujours pas prouvée doivent recouvrer leur liberté.
« Une année vient de s'écouler sans que les prévenus ne soient présentés devant un tribunal. Actuellement, le nombre de prévenus s'élève à environ 130 parmi lesquels un décédé. Nous restons à notre soif de voir s'ouvrir un procès juste et équitable afin d'établir la vérité. Nous recommandons à l'auditeur général des FARDC d'identifier des détenus n'ayant pas des liens avec l'infraction décriée et ordonner leur libération immédiate et sans conditions », ont-ils écrit dans leur document parvenu à 7SUR7.CD.
Il est à rappeler que c'est autour de 7h20 du 3 novembre 2020 que l'homme d'affaires Simba Ngezayo a été abattu par des hommes armés au quartier les Volcans en ville de Goma. Et, à la suite de cet assassinat, sur ordre de la justice congolaise, des arrestations en cascade des présumés meurtriers et leurs complices ont été enregistrées à Goma, et Masisi au Nord-Kivu ou encore à Bukavu et Kalehe dans le Sud-Kivu.
Aussi, alors que des enquêtes dans ce dossier n'ont pas encore abouti, la criminalité en ville de Goma continuent de faire des victimes. Parmi les plus visés, on note les cambistes.
Glody Murhabazi, à Goma