Des dizaines d'ex-membres des groupes armés qui s'étaient rendus aux autorités et qui sont actuellement cantonnés dans le site de Mubambiro, dans la cité de Sake en territoire de Masisi au Nord-Kivu, sont descendus dans la rue le dimanche 02 janvier 2022.
Ils ont barricadé la Route Nationale numéro 2, afin d'exiger l'amélioration de leurs conditions de vie, notamment réclamer une prise en charge alimentaire du gouvernement Congolais qui les avait demandés de quitter le maquis. Ils affirment que l'un des leurs est décédé suite à la fin et au manque des soins de santé appropriés.
Leur manifestation a été dispersée par les éléments des Forces Armées de la RDC sur coup de balles réelles et un manifestant a été touché et est décédé sur-le-champ et un autre blessé.
« Un des nôtres est mort suite aux mauvaises conditions de vie. Moi-même j'ai déjà fait 4 ans dans ce centre et les difficultés sont nombreuses, nous souffrons pour trouver même du savon. Nous voulons que le gouvernement écoute nos cris, le président nous a promis de trouver une solution mais rien n'est fait, la souffrance continue. La plus grande revendication que nous avons est soit une réinsertion communautaire ou l'intégration dans l'armée », a déclaré à la presse locale Sadock Kanefu, coordonnateur du site de cantonnement des ex-rebelles.
Dans la foulée, des appels à la mise en place effective du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) se multiplient au Nord-Kivu.
« Le Conseil Territorial de la Jeunesse lance un appel auprès du gouvernement de prendre la question des rendus parmi les urgences à travers l'accélération de la mise en œuvre du P-DDRCS si au moins le gouvernement est décidé de pacifier l'Est de la République, de mener les enquêtes pour punir les auteurs de cette répression violente de la manifestation », a dit à 7SUR7.CD, Lwambo Mupfuni, président de la jeunesse de Masisi.
La dernière fois que les rendus de Mubambiro avaient manifesté leur colère c'est le 1er juillet 2021 pour les mêmes revendications. Les promesses faites par les autorités, y compris le président Tshisekedi lui-même qui s'y était rendu l'année dernière, peinent à être réalisées.
Glody Murhabazi, à Goma