Haut-Katanga : Plus de 85 miliciens Maï-Maï se rendent à l'armée à Mitwaba

Samedi 29 janvier 2022 - 11:34
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Plus de 85 miliciens Maï-Maï Bakata Katanga se sont rendus aux autorités militaires du territoire de Mitwaba dans la province du Haut-Katanga, ce samedi 29 janvier 2022.

La société civile qui livre la nouvelle à 7SUR7.CD indique que ces Maï-Maï sont arrivés ce samedi matin avec leurs armes à feu et blanche en scandant des chansons. 

Constitués des jeunes, hommes et femmes, ces miliciens sont sortis du village Mazombwe près de Kopopotshi, l'endroit où leur leader, Gédéon Kyungu Mutanga s'était rendu à la MONUSCO en 2005, rapporte la société civile.

« Plus de 85 Maï-Maï Bakata Katanga viennent de se rendre auprès des autorités locales avec 11 armes AK-47, machettes et flèches. Les autorités locales de Mitwaba sont débordées faute des moyens logistiques et financiers étant donné que le territoire, une entité déconcentrée est privée de tous les moyens et ne fonctionne que grâce à la rétrocession qui ne vient toujours pas », a expliqué à 7SUR7.CD Jeff Mbiya, cadre de concertation de la société civile.

Cette information est aussi confirmée à 7SUR7.CD par les autorités militaires qui ont requis l'anonymat et auprès de qui, ces Maï-Maï se sont rendues.

Contacté, Mbowa Kalenga, administrateur du territoire de Mitwaba a, de son côté, émis des réserves pour confirmer ou infirmer la reddition de ces miliciens de Bakata Katanga. 

« Ils sont effectivement arrivés ici mais jusque-là on ne sait pas s'ils veulent se rendre ou pas. Nous attendons leur chef pour nous dire exactement ce qu'il y a. Mais jusque-là, ils n'ont pas encore dit s'ils sont venus se rendre. Je suis en train de suivre la situation et dès que leur chef sera là, nous saurons ce qu'ils veulent », a-t-il expliqué.

Le territoire de Mitwaba est situé à 450 kilomètres de la ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga. La société civile indique que depuis 2016, plusieurs miliciens Maï-Maï Bakata Katanga sollicitent des garanties de sortie pour se rendre aux autorités congolaises malgré la mise en place des îlots de paix pour le désarmement volontaire.

Patient Lukusa, à Lubumbashi