L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) monte au créneau et dénonce l'envahissement des terres du Parc National des Virunga dans trois entités sur le long de la route Goma-Sake (Nord-Kivu).
Dans un communiqué de presse transmis à 7SUR7.CD ce lundi 31 janvier, l'ICCN rappelle que le Parc National des Virunga est une aire protégée dont l'intégrité est sauvegardée par la loi n°014/03 du 11 février 2014, relative à la conservation de la nature.
« L'ICCN constate avec regret les initiatives de certains chefs locaux, appuyés par certains opérateurs économiques et autorités, qui visent à envahir les terres du Parc National des Virunga à Nzulo, Kashengezi et Shove. Les auteurs de ces forfaits affirment faussement que la justice congolaise leur a cédé des portions de terres dans le parc », lit-on dans ce document de l'instance gestionnaire des parcs Congolais.
Tout en mettant en garde les auteurs de ces « manœuvres », l'ICCN invite la population a la vigilance et n'écarte pas la possibilité d'entamer des poursuites judiciaires contre ces « envahisseurs ».
« La Direction du parc continuera à privilégier les voies pacifiques et légales pour la résolution de ces tentatives d'envahissement », conclut l'ICCN, direction provinciale du Nord-Kivu qui a son siège à Rumangabo dans le territoire de Rutshuru.
Dans l'agglomération de Nzulo située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma, des milliers de personnes qui se disent autochtones revendiquent des terres affirmant être détentrices d'une décision de la justice qui leur en accorde le droit. De son côté, l'ICCN nie l'existence d'un quelconque acte judiciaire qui leur accorde le droit de revendiquer des terres qui font parti du Parc National de Virunga, un patrimoine mondial de l'humanité inscrit à l'UNESCO.
Glody Murhabazi, à Goma