Créée en 2002, l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) totalise 20 ans d'existence. Au cours d'une conférence de presse organisée le lundi 31 janvier 2022 à cette occasion, le directeur général de cet établissement public a retracé le chemin parcouru, avant de projeter l'avenir.
Présentant les faits qui ont marqué les 20 ans de l'ANAPI, Anthony Nkinzo Kamole a affirmé que de janvier 2003 à ce jour, 1868 projets ont été admis aux avantages du régime général de la Loi n°004/2002 portant Code des Investissements pour un coût total de 48 422 147 613 USD, susceptibles de générer 237.672 emplois permanents.
Il a cité comme action phare, le rôle joué par son établissement pour accompagner les investissements dans le secteur des banques. A l'en croire, cet accompagnement a généré le flux entrant des banques commerciales qui se sont implantées en RDC après 2003, contribuant notamment, tant soit peu, à la création des emplois directs et indirects et à l’élargissement de l’assiette fiscale.
Anthony Nkinzo a, dans le même registre, parlé du rôle de premier plan joué par son établissement, durant ces 20 années d'existence, dans l’adoption et la mise en œuvre de plusieurs réformes du climat des affaires.
C’est le cas de la Loi sur la sous-traitance, de la Loi sur le Partenariat Public-Privé, de la libéralisation du secteur de l’électricité et de l’installation du Guichet Unique de Création d’Entreprise (GUCE).
Il a aussi cité la publication des documents importants sur les potentialités et les opportunités d’investissement qu’offre la RDC, ainsi que sur le climat des affaires et les réformes initiées pour l’assainir. Au nombre de ces publications, Anthony Nkinzo a énuméré : Le parcours de l’investisseur, le guide de l’investisseur, et divers vade-mecum et cahiers sectoriels.
L'occasion faisant le larron, le directeur général de l'ANAPI a plaidé pour l'adaptation du code des investissements de 2022 au contexte économique actuel et aux ambitions de développement du pays.
Il pense que le temps est donc venu de porter ce débat essentiel à la place publique, au Gouvernement et au Parlement, afin que des réflexions sérieuses soient menées à l’heure où la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) se concrétise et que le pays est sur le point de rejoindre la Communauté des Etats de l’Afrique Orientale.
"Depuis son entrée en vigueur en 2002, plus d’une dizaine des textes ont été promulgués au profit des investisseurs. Cette situation insinue un effet d’obsolescence du Code des investissements qui, dans sa configuration actuelle, ne concerne que les investissements réalisés dans les activités économiques autres que celles régies par des lois particulières, à l’instar des mines, les hydrocarbures, la banque, les assurances et réassurances, les activités commerciales, etc. Dans bien des aspects, ce Code des investissements semble être en déphasage avec l’architecture économique actuelle du pays", a déclaré Anthony Nkinzo Kamole.
Tout en saluant les efforts déployés par ses prédécesseurs, le directeur général de l'ANAPI a annoncé la redynamisation dans les tout prochains jours de l'antenne de son établissement à Lubumbashi, dans le haut-Katanga. Celle-ci sera suivie, au courant de l'année, de l'ouverture d'une antenne à Matadi, dans le Kongo-Central et une autre à Bukavu, dans le Sud-Kivu.
A ce projet d’extension de l’Agence à l’intérieur du pays, s’ajoute l'ambition d'assurer une présence à l’international dans des régions stratégiques au fort dynamique économique.
Dans son intervention, le président du Conseil d'administration de l'ANAPI, Hugue Toto, a sollicité l'accompagnement de tous, et surtout des hommes des médias, pour faire des activités programmées, une réelle réussite en vue de
l'émergence et de l'expansion de l'Agence, outil important pour l'impulsion et le
développement économique du pays, par l'amélioration effective du climat des affaires et la promotion des investissements.
Orly-Darel Ngiambukulu