
Les Assemblées provinciales sont impayées depuis plusieurs mois pour l'exercice budgétaire passé alors qu'elles enregistrent également des arriérés pour l'année budgétaire en cours.
Selon le député provincial Alain Siwako, membre du bureau du collectif des élus provinciaux, en dépit de multiples démarches au niveau national, la situation n'est jamais décantée.
Les députés provinciaux digèrent ainsi mal que l'autorité publique pense uniquement au salaire de l'Assemblée nationale, tout en ignorant les élus en provinces.
« Nous avons 6 mois d'arriérés pour l'année 2024 et 4 mois d'impaiement pour l'année 2025. Elle est générale pour les 26 provinces. On ne doit pas payer chaque fois les nationaux, les sénateurs et oublier les provinciaux comme si nous, nous étions de sous hommes. Les démarches sont menées auprès du ministère des Finances. Le bureau du collectif est même à Kinshasa mais jusqu'à présent, rien n'est fait », a-t-il déploré dans un échange avec 7SUR7.CD ce lundi 7 juillet.
A en croire le député Alain Siwako, les Assemblées provinciales envisagent de sécher incessamment toutes leurs activités pour dénoncer le silence du gouvernement.
« Si rien n'est fait, dans les jours très proches, notre collectif va observer un arrêt de toutes les activités politiques et administratives pour exprimer notre mécontentement », prévient l'élu du Nord-Kivu.
Le lundi 20 janvier dernier, face à l'impaiement de leur salaire, les députés provinciaux avaient organisé un sit-in au ministère des Finances. Ils réclamaient également le versement des frais d'installation ainsi que ceux alloués à l'ouverture de la session inaugurale.
Doudou Fwamba, ministre congolais des Finances leur avait alors fait des garanties respectivement en ce qui concerne la paie du mois de septembre 2024 pour les provinces non démembrés et celle de décembre pour les provinces démembrées puis avait rassuré une régularité des paiements dès le mois d'avril 2025.
Le ministre congolais avait aussi promis une dotation en véhicules aux élus provinciaux. Le député Alain Siwako déplore que toutes ces promesses soient restées irréalisées.
Isaac Kisatiro, à Butembo