RDC : "Pendant que 62 civils ont été tués en Ituri, les ministres de Tshisekedi sont partis à Goma pour danser dans un concert", (Devos Kitoko)

Lundi 7 février 2022 - 10:53
Image
7SUR7

Le secrétaire général du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) a condamné la dernière attaque rebelle qui a fait plus de 50 morts dans un camp de déplacés à Djugu dans la province de l'Ituri. 

Le numéro deux du parti politique de Martin Fayulu n'est pas allé par le dos de la cuillère pour fustiger l'attitude de certains membres du Gouvernement Sama Lukonde qui, à l'en croire, ont préféré aller assister à un concert dans la ville de Goma au Nord-Kivu. 

"Nous sommes dans la tristesse parce qu'en Ituri, dans le territoire de Djugu, nos frères et sœurs, nos papas, nos mamans et enfants, qui sont dans le camp de déplacés, ont été attaqués par les rebelles CODECO en plein état de siège. Ils ont tué 62 personnes, et pendant que 62 personnes sont mortes les ministres de Tshilombo [Félix Tshisekedi ndlr] sont partis à Goma pour danser dans un concert", a fustigé Devos Kitoko lors d'une matinée politique tenue devant le siège de l'ECIDé à Kinshasa le 6 février 2022.

Dans la foulée, le secrétaire général de l'ECIDé a déploré le drame survenu à Matadi-Kibala dans la commune de Mont-Ngafula, qui a fait une vingtaine de morts. 

"Nos mamans qui se sont réveillées pour aller vendre, le câble du courant s'est coupé et a tué 26 personnes", a-t-il dit avec regret. 

Devos Kitoko a estimé qu'il fallait décréter même un jour de deuil national en mémoire de toutes ces victimes.

"Nous avons perdu en un mois plus de 100 personnes, même pas un seul jour de deuil national ?", s'est-il interrogé avant d'appeler les militants de son parti à observer une minute de silence en mémoire des victimes. 

Durant cette matinée politique, Devos Kitoko a rassuré que Martin Fayulu et sa formation politique n'ont pas peur d'aller aux élections. Cependant, il a, une fois de plus, mis un accent particulier sur la nécessité de procéder aux réformes et de dépolitiser la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). 

Jephté Kitsita