Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a ouvert, le samedi 26 février 2022, la XII conférence diplomatique de la RDC.
S"adressant aux ambassadeurs accrédités en RDC, le chef de l'Etat congolais a dit toute la considération qu'il attache à la coopération entre son pays et tous les pays africains, en général, et en particulier, ceux de la sous-région de Grands lacs.
Pour le président Tshisekedi, s'ouvrir au monde revient tout d'abord à vivre en paix et en sécurité avec ses voisins, ceux avec qui on partage la vie au quotidien.
"Je suis profondément convaincu qu'il est un devoir sacré de chaque État de notre sous-région d'éviter tout acte générateur des tensions et des conflits avec les autres, ou à tout le moins, d'en minimiser les risques. Il est irréaliste et improductif, voire suicidaire pour un pays de notre sous-région, de penser qu'il tirerait toujours des dividendes en entretenant des conflits ou des tensions avec ses voisins", a déclaré le président congolais sur un ton ferme.
Et d'ajouter : "En ce qui concerne notre pays, je m'emploie sans naïveté, ni faiblesse, et avec beaucoup de lucidités, depuis mon arrivée à la tête de cette République, à restaurer la confiance dans les relations avec nos voisins, ainsi qu'à développer la coopération multiséctorielle bénéfique à nos peuples respectifs par la conclusion d'accords bilatéraux et multilatéraux, la réalisation des projets d'intérêt commun et les concertations régulières entre nos gouvernements".
Pour le chef de l'État congolais, c'est dans cette perspective qu'il convient notamment de situer les opérations militaires ciblées et concertées que mènent conjointement, depuis le 30 novembre dernier, les FARDC et les forces de défense du peuple Ougandais, afin de neutraliser les groupes armés, les terroristes qui ravagent le nord-est de la RDC et circulent le long des frontières que le pays partage avec la République de l'Ouganda, plus précisément en Nord-Kivu et en Ituri.
"Ces opérations sont fondées sur des accords fondamentaux existant entre les deux pays et les instruments juridiques pertinents de la CIRGL dont les deux États sont membres. Ces opérations sont limitées dans le temps et ont pour principe sacro-saint de ne pas porter atteinte aux droits de l'homme", a-t-il martelé.
Selon certains observateurs, cette déclaration de Félix Tshisekedi sonne comme un recadrage, au regard des propos tenus récemment par le président Rwandais, Paul Kagame. Ce dernier avait affirmé que son pays n'hésiterait pas à mener la guerre dans les pays voisins s'il se sent menacé.
Orly-Darel Ngiambukulu