À travers une déclaration faite ce lundi 28 février 2022 devant la presse, les députés provinciaux de Kinshasa condamnent "véhémentement la brusquerie qui a entouré l'arrestation illégale" de leur collègue et rapporteur de l'assemblée provinciale, Junior Nembalemba.
Par ailleurs, ces élus provinciaux exigent l'arrestation "immédiate" des auteurs de cet acte "barbare et leurs protecteurs", tout en demandant à la justice militaire de faire aboutir ce dossier.
"Tout en félicitant l'intervention musclée du général Kasongo (commissaire provincial de la Police/Kinshasa), l'APK demande à la justice militaire, via la plainte qui lui a été déposée, de faire aboutir prestement cette procédure", indique cette déclaration lue par Godé Mpoy, président de l'APK.
Tout en fustigeant "le malheur que causent des policiers du Groupe mobile d'intervention (GMI) de la police dans le chef de la population", ces députés provinciaux s'engagent à mettre ensemble leurs efforts afin que "tout policier qui n'a pas le réflexe des policiers professionnels, soit éloigné du contact immédiat avec la population".
Cependant, ils demandent à la population Kinoise de faire confiance à la Police et de communiquer tous les cas de dérapage pour mettre hors d'état de nuire les éléments qui continuent de délinquer.
Pour rappel, le député provincial de Kinshasa, Junior Nembalemba, avait été menacé et arrêté le mercredi dernier à Kimbaseke, une des communes de Kinshasa, par des policiers du GMI communément appelé "Udjana", pendant qu'il filmait les érosions qui menacent cette partie de la capitale.
À la suite de cette interpellation jugée "illégale", il avait déposé une plainte à l'Auditorat militaire général de Kinshasa/Gombe. Cette instance judiciaire avait programmé un procès en flagrance, le lendemain, soit vendredi de la semaine dernière, mais il n'a pas eu lieu. Et pour causer, tous les policiers, auteurs de l'arrestation de cet élu provincial, se sont évadés.
Entre-temps, la justice militaire a lancé des recherches pour retrouver ces éléments du GMI afin de les juger pour "arrestation arbitraire, détention illégale, coups et blessures et menace de mort" contre le député provincial Junior Nembalemba.
Prince Mayiro