Les organisations féminines plaident pour la levée de la mesure suspendant, Marie Thérèse Pasua Nzambi, de ses fonctions de bourgmestre de la commune de Katoka à Kananga (Kasaï-Central).
Nathalie Kambala Luse, directrice pays de Femme Main dans la Main pour le développement (FMMDI), a rapporté ce vendredi 11 mars 2022 à 7SUR7.CD, que des structures qui militent pour la promotion des droits de la femme, ont plaidé auprès du gouverneur Tharcisse Kabatusuila afin que Marie Pasua Nzambi soit rétabli dans ses fonctions.
« Les structures engagées dans la lutte pour la promotion des droits de la femme s'étaient réunis pour aller voir l'autorité provinciale afin de faire un plaidoyer pour la levée de la mesure de sanction infligée à la bourgmestre de Katoka. Nous avons vu l'autorité provinciale et madame le Maire qui se sont expliqués. On a compris qu'il y avait un problème de mauvaise communication », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Kambala Luse explique que le soucis de ces organisations féminines à travers leur démarche, est de voir les femmes à des instances de prise de décision.
« L'autorité provinciale était très attentive et elle va s'impliquer. Lui n'était pas maire de la ville. Il a laissé au maire de la ville de poser les actions en tant qu'autorité urbaine hiérarchique. Notre soucis c'est de voir les femmes à des postes de prise de décision mais lorsque nous voyons une de nôtre qui, ayant déjà ce pouvoir tombée dans les sanctions, nous devons la suivre de près », a-t-elle déclaré.
Pour rappel, dans un arrêté pris le mardi 1er mars 2022, Mamie Kakubi Tshikele, maire de la ville de Kananga a suspendu Marie Thérèse Pasua Nzambi, de ses fonctions de bourgmestre de la commune de Katoka, pour une durée de trois mois.
Dans cet arrêté, l'autorité urbaine explique que, vu le dossier disciplinaire ouvert en date du 28 février 2022 en charge de la bourgmestre de Katoka, cette dernière « a refusé intentionnellement de communiquer à sa hiérarchie la situation macabre qui s'est produite dans son entité le dimanche 27 février 2022 ». Une situation qui a fait deux morts.
Alain Saveur Makoba, à Kananga