Le dossier relatif aux performances dans la mobilisation des recettes publiques en République démocratique du Congo, a été évoqué par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo lors de la 73ème réunion du conseil des ministres du 14 octobre 2022.
D'après le compte-rendu du conseil des ministres, appréciant à juste titre les performances considérables enregistrées cette année en matière de mobilisation des recettes publiques, le président de la République a félicité toutes les structures directement impliquées dans ces résultats des Régies financières, avec une mention spéciale à la Direction Générale des Impôts (DGI) et à l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Ces performances sans appel, a-t-il rappelé, sont le résultat des dispositifs mis en place par le Gouvernement pour rapprocher la collecte annuelle des recettes publiques de son potentiel fiscal estimé actuellement à près de 20 milliards de dollars américains.
« Même si la pression fiscale n’est pas encore optimale au regard des standards internationaux, elle se rapproche de plus en plus de la moyenne africaine de 15 à 16%. Le Gouvernement devra donc dépasser cette moyenne et atteindre rapidement au moins 20%, en élargissant l’assiette fiscale et en digitalisant la Taxe sur la valeur ajoutée », a indiqué le chef de l'État.
En outre, Félix Tshisekedi a fait savoir qu'il reste convaincu que ces performances constituent une opportunité pour le Gouvernement de concrétiser les actions socio-économiques de son Programme. Cela devrait se traduire logiquement par :
- Un accroissement des dépenses infrastructurelles et sociales au profit de la population avec une emphase sur les infrastructures de transport et celles de production et de distribution d’énergie ;
- Une exécution des dépenses basées sur une planification et une programmation qui assurent une traçabilité et une transparence reflétées dans la comptabilité publique.
Le premier ministre, le ministre du Budget et celui des Finances ont été ainsi chargés de profiter de cette opportunité pour décanter de nombreux projets d’investissements dans la construction des infrastructures structurantes, pour le développement humain et la relance des entreprises publiques, qui souffriraient encore de manque de financement.
Par ailleurs, le président de la République a fait allusion notamment à la construction du barrage du Grand Katende, au chemin de fer Kinshasa-Matadi, à la réhabilitation des Groupes G24 et G25 du barrage d’Inga, à l’asphaltage de la route Kananga-KalambaMbuji, à l’aménagement des Zones Économiques Spéciales.
Les ministres sectoriels impliqués ont été ainsi conviés à s’inscrire dans une logique des actions gouvernementales coordonnées lors des engagements des crédits budgétaires alloués, pour soutenir cet élan de croissance économique et faire ressentir leurs effets sur le quotidien de la population congolaise.
Jephté Kitsita