Au moins 10 détenus sont morts dans 4 prisons de la République Démocratique du Congo en une semaine, soit du 08 au 15 octobre 2022.
L'Organisation Partenariat pour la Protection Intégrée(PPI) qui documente ces cas, indique que ces détenus sont morts suite aux mauvaises conditions carcérales.
Dans un communiqué de presse parvenu à 7SUR7.CD ce mardi 18 octobre 2022, cette organisation de défense des droits humains, souligne que parmi ces détenus décédés, 2 sont du Sud-Kivu notamment à la prison centrale de Bukavu et la prison de Kamituga, 7 du Nord-Ubangi à la prison centrale de Businga et 1 du Maniema à la prison centrale de Kasongo.
"L'Organisation Partenariat pour la protection Intégrée s'inquiète de la montée vertigineuse des cas de décès des prisonniers dans différentes prisons de la RDC. Au regard du rapport de monitoring de la semaine du 08 au 15 octobre 2022, au moins 10 détenus sont morts dans 4 prisons de la RDC suite aux mauvaises conditions carcérales traduites par la torture, le manque de nourriture et des médicaments. Face à ce tableau sombre des morts à répétition en détention, rendant ainsi les prisons de la RDC un véritable tombeau ouvert, PPI rappelle que les prisonniers, malgré qu'ils soient privés de liberté, sont des êtres humains qui ont des droits dont ceux à l'alimentation, aux soins de santé et cela à l'abri de torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants", peut-on lire dans ce communiqué.
Citant le cas le plus récent, Pascal Mupenda, directeur des programmes de cette organisation, indique qu'un détenu est mort la nuit du jeudi au vendredi 14 octobre à la prison de Kamituga. A l'en croire, cette maison carcérale, située dans un hangar fissuré, totalise ainsi 7 morts depuis le début de l'année 2022.
Il souligne que dans cette prison avec un effectif de 120 détenus, plusieurs d'entre eux sont malades, et cette maison pénitentiaire n'a aucun médecin et moins encore un infirmier.
Cette organisation invite ainsi le gouvernement à définir une politique claire de prise en charge des prisons pour sauver des vies humaines en danger.
Déogratias Cubaka, à Bukavu