Les activités ont été paralysées dans la ville de Bukavu et dans plusieurs autres villes et territoires de la province du Sud-Kivu, ce mercredi 02 novembre 2022. Ceci, suite à l'appel des forces vives du Sud-Kivu qui ont décrété une demie journée sans travail. Elles sont descendues dans les rues pour manifester leur ras-le-bol contre l'agression de la République démocratique du Congo par notamment le Rwanda et l'Ouganda.
Toutes les banques, les écoles et les universités n'ont pas fonctionné ce mercredi. Les supermarchés, boutiques et magasins ont timidement ouvert leurs portes aux heures d'après-midi. La circulation est restée timide et non habituelle sur les artères principales de la région.
En ville de Bukavu, plusieurs acteurs de ces structures citoyennes ont manifesté sur le boulevard Patrice Émery Lumumba. Dans leur mémorandum adressé au président de la République, ils dénoncent le silence de la communauté internationale et son inaction face à l'agression dont la RDC est victime.
L'un d'eux et président national de la Nouvelle dynamique de la société civile, Jean Chrysostome Kijana, les forces vives demandent également au gouvernement de libérer toutes les entités occupées par les rebelles.
"Par cette action, nous voulons dénoncer l'hypocrisie de la communauté internationale face à l'agression de notre pays. Nous exprimons ainsi notre soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo. Bunagana et toutes les autres localités occupées par les ennemis doivent être libérées. Nous disons non à la balkanisation de notre pays", a-t-il déclaré dans la foulée.
Les forces vives du Sud-Kivu promettent d'organiser d'autres actions afin de pousser le gouvernement congolais et la communauté internationale à s'impliquer et à trouver en urgence la solution pour le retour de la paix dans l'Est.
Il sied de rappeler que plusieurs localités du Nord-Kivu sont sous le contrôle des rebelles du M23 notamment la cité de Bunagana depuis plus de 4 mois déjà.
Déogratias Cubaka, à Bukavu