Le gouvernement congolais profite de l’Africa Digital Expo 2022 qui se tient à Kinshasa pour exposer ses stratégies aux opérateurs du secteur du numérique, nationaux et étrangers, afin d’accélérer l’inclusion numérique dans le pays, en particulier dans les zones rurales.
Selon la GSMA, une association internationale qui représente les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile dans le monde, le taux de pénétration de l’internet en RDC est de 25% au moment que la moyenne africaine est de 33%.
Cette même association précise que ce taux de pénétration d’internet en RDC redescend entre 13 et 14% s’il faut tenir compte des utilisateurs de la SIM unique. Ceux qui n’utilisent pas internet on les trouve en majorité soit dans des régions non couvertes par le réseau, soit dans des régions couvertes par un réseau haut débit mais n’ont pas les moyens d’accéder aux services d’internet.
Pour rattraper le gap, le chargé des politiques publiques à la GSMA Afrique centrale, Alain Alain Betu, a conseillé le gouvernement congolais de faciliter le déploiement des infrastructures numériques à coûts réduits par les opérateurs.
« Pour permettre la pénétration numérique en RDC, il est nécessaire que les entreprises déploient leurs infrastructures à des couts réduits. Dans ce cas les cadres de politiques publiques sont très importants. Dans les zones rurales les coûts de déploiement et de maintenance des infrastructures numériques sont souvent 3 fois plus élevés que dans les zones urbaines. Il faut donc des politiques publiques adaptées et incitatives et aussi la disponibilité des spectres de fréquences pour accompagner le déploiement dans les zones rurales », a-t-il dit.
En vue d’accélérer la connectivité sur l’ensemble du pays, Patern Kadiate, conseiller en charge des infrastructures du ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (PTNTIC), a expliqué les stratégies entreprises par le gouvernement depuis quelques années.
« Pour permettre le déploiement massif de la fibre optique et d’autres infrastructures numériques, nous avons commencé par mettre en place un plan directeur qui permet au gouvernement de co-investir avec les privés sur des liaisons de transmission haut débit et essayons de voir comment leur accorder des allègements fiscaux et diminuer les coûts de licences car il y a quelques années ces coûts étaient exorbitants. L’Etat garde souvent 25% de ces investissements pour la connectivité de ses entités, notamment les hôpitaux, les écoles et universitaires, les postes de police et l’administration publique».
Rappelons que la 11ème édition de Africa Digital Expo se clôture ce vendredi à Kinshasa.
Bienfait Luganywa