Au forum Africa Digital Expo (ADEX 2022), tenu à Kinshasa du 3 au 4 novembre 2022, le coordonnateur de l’Agence pour le développement du numérique (ADN), structure rattachée à la présidence de la République, a expliqué la mission dévolue à son organisation par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
A en croire Dominique Migisha, le président de la République a confié à l’ADN la charge de restructurer l’écosystème numérique local en levier de développement
« Le chef de l’Etat a dit qu’il veut faire du numérique un levier de croissance économique, de bonne gouvernance et de progrès social. Il y a dans cette phrase deux aspects qui sont l’écosystème tech congolais et levier (…). Nous avons beaucoup de richesses naturelles et effectivement le numérique peut être ce levier qui peut nous aider à matérialiser toutes ces potentialités », a-t-il expliqué.
Pour l’ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en charge du numérique, les préalables à réaliser sont multiples pour arriver à faire du numérique un levier de développement.
« Les préalables évidemment sont les infrastructures, le cadre légal, la formation ou l’apprentissage du numérique de l’école primaire jusqu’à l’université et la culture du numérique à la fonction publique car on dit que seulement 10 à 20% des services s’y intéressent. Tous ces éléments constituent des piliers du plan national du numérique », a dit Dominique Migisha.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, l’Agence pour le développement du numérique est chargée de faire le suivi de cette mise en œuvre par le gouvernement. Derrière tout ceci, l’écosystème congolais doit trouver sa place afin d’être l’acteur de cette transformation ».
Le coordonnateur de l’ADN a précisé que sa structure veillera à ce que l’écosystème numérique congolais soit celui du développement et pas celui du divertissement.
« Parmi les solutions qui contribuent réellement à la richesse il y a l’Agritech. Elle permet d’accélérer la production locale et la création des richesses. Par opposition, une solution de vente en ligne des marchandises produites en Turquie permet également d’augmenter la richesse mais le problème est que ces marchandises n’ont pas été produites au Congo. (…) le numérique que nous voulons n’est pas uniquement celui qui facilite la vie mais plutôt celui qui va apporter des réponses structurelles afin de permettre notre développement économique. C’est ça le levier dont avait parlé le chef de l’Etat », a-t-il renchéri.
Dominique Migisha a conclu en disant que l’autre regard que l’ADN porte sur l’écosystème numérique local est celui de « solutions business to business, business to customer », permettant donc aux entrepreneurs d’obtenir librement et légalement les marchés. Quant aux solutions B to G (business to government), l’ADN a également promis d’accompagner les entrepreneurs.
Bienfait Luganywa