La ministre du genre, famille et enfant Gisèle Ndaya Luseba a lancé le jeudi 24 novembre 2022, l'atelier de réflexion sur le genre dans le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) à Kinshasa, en présence du vice-ministre du plan, du représentant résident d'Onu-Femmes, des partenaires techniques et financiers du gouvernement, et des experts genre des différents ministères.
Le but de cet atelier était de renforcer la place du genre et promouvoir l'autonomisation des femmes et filles dans ce programme du gouvernement visant le développement des territoires à la base confié à 3 agences d'exécution en impactant réellement la vie de tous les genres.
Dans son allocution, la patronne du genre a souligné la nécessité de la prise en compte du genre dans toutes les actions du développement.
« Cette réflexion que nous mettons ensemble aujourd'hui va permettre de mettre en évidence l'impératif d'une traçabilité du genre dans toutes les étapes de la mise en oeuvre en cours du PDL-145T sur base d'une analyse sexo-spécifique, des besoins des femmes et des filles, des intersections requises pour renforcer une dynamique positive du partenariat hommes-femmes », a-t-elle affirmé.
Adama Moussa, représentant pays d'Onu-Femmes, a précisé qu'il ne s'agit pas de refaire ce programme déjà exécuté mais de se rattraper en intégrant certains aspects genre non pris en compte au départ dans l'exécution du projet.
« Aujourd'hui, il ne s'agit pas de mener un plaidoyer pour intégrer le genre parce que nous sommes en plein mise en œuvre. Il s'agit essentiellement de voir comment on se pose les bonnes questions parce que la grande peur de la plupart des acteurs quand on parle du genre c'est qu'on va nous appeler à tout refaire. Ici on ne vous demande pas de tout refaire, on vous demande simplement de tout mieux faire. La préoccupation centrale par rapport au développement local, c'est de s'assurer que nous répondons de manière effective aux besoins des gens », a-t-il indiqué.
Le vice-ministre du plan Crispin Mbadu qui est revenu sur les différentes composantes du PDL-145T a fait savoir que ledit programme a tenu compte des aspects genre, recommandant toutefois aux experts genre présents dans la salle de concevoir des outils de collecte de données et de suivi de l'impact de la mise en oeuvre du PDL-145T sur tous les objectifs durables.
Ces outils, a-t-il souligné, vont permettre de mesurer les progrès enregistrés et détermineront implicitement les avancées obtenues dans les indicateurs nationaux et mondiaux".
Il faut dire que le PDL-145T est un programme du gouvernement congolais évalué à 1,6 milliard de dollars américains. Il vise la réduction des inégalités entre les populations rurales et urbaines à travers la construction et la réhabilitation des écoles, des centres de santé, des bâtiments administratifs et les routes de desserte agricole.
Il est exécuté dans l'ensemble du pays par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), le Bureau Central de Coordination (BCCO), et la Cellule d'Exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF).
Christel Insiwe