Une journée ville morte a été observée ce mercredi 18 janvier 2023 à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
Ceci, suite à l'appel lancé par la société civile pour protester contre la persistance de l'insécurité, mais aussi en memoire des victimes des atrocités commises par des groupes armés.
Boutiques, magasins, marchés, institutions bancaires, station-services et d'autres maisons de commerce sont restées fermées toute la journée de ce mercredi, constat fait par le reporter de 7SUR7.CD au cours d'une ronde vers 15h.
Toutefois, des hôpitaux et pharmacies ont normalement fonctionné à Bunia, conformément à l'appel des forces vives.
Quelques conducteurs de motos étaient également visibles dans les rues de la ville.
De la même manière, les activités ont été aussi paralysées à Ngote et Mahagi dans le territoire portant le meme nom, à Tchomia et à Iga-barriere dans le territoire de Djugu, nous ont rapporté des sources concordantes dans ces régions.
Cependant, à Mambasa dans le territoire de Mambasa et à Komanda, en territoire d'Irumu, les activités ont tourné normalement, a-t-on appris.
Ces journées ville morte sont prévues jusqu'au 20 janvier par la société civile de l'Ituri. Si rien n'est fait pour améliorer la situation sécuritaire sur terrain, cette structure citoyenne envisage d'autres actions de grande envergure pour faire pression au pouvoir et exprimer le désarroi de la population face à la persistance de l'insécurité en Ituri, malgré l'état de siège en vigueur dans cette partie du pays, ont laissé entendre ces forces vives.
Il sied de noter que les maisons de commerce ont fermé leurs portes ce mercredi en dépit de la menace du maire policier de la ville de Bunia, le commissaire supérieur principal John Cabuine, qui a promis de sceller les boutiques et magasins de ceux qui n'ouvriront pas.
Séraphin Banangana depuis Bunia