EQX Biome, une entreprise de technologie financière sur la biodiversité, basée à New-York, a proposé au gouvernement congolais de transformer les 27 blocs pétroliers dont l’appel d’offres a été lancé en juillet 2022 en projets de conservation forestière. La société est prête à mobiliser 400 millions de dollars à injecter dans l’économie locale pour que le programme aboutisse.
D’après le journal britannique The Guardian qui révèle l’information, ce projet générerait 6 milliards de dollars suite à la vente des crédits carbone qui en résulteraient et créerait plus d’emplois que l’exploitation pétrolière.
« La société estime que le projet générerait au moins 6 milliards de dollars, créerait plus d'emplois que l'exploration pétrolière et produirait des recettes fiscales plus élevées pour le gouvernement de la RDC, qui a vigoureusement défendu la vente aux enchères », rapporte The Guardian.
Pour le PDG d'EQX Biome, Matthias Pitkowitz, cité par la même source, ce programme va permettre à l’économie des régions touchées de se centrer autour de la conservation de la nature.
« Nous avons une alternative à l'exploration pétrolière et fournissons un moyen de centrer l'économie autour de la conservation de la nature au lieu de la détruire pour les industries extractives », a-t-il dit.
A en croire ce dirigeant d’entreprise, l’exploitation des combustibles fossiles n’a jamais eu des résultats escomptés en Afrique. D’où, il faut repenser un autre modèle économique.
« Le pétrole et le gaz n'ont jamais rien laissé de bon en Afrique et prennent beaucoup de temps pour générer des revenus significatifs. Il est clair que toutes les nations de la forêt tropicale attendent un mécanisme comme celui-ci pour monétiser les forêts tropicales et les résultats de la conservation », a-t-il fait entendre.
L’entreprise américaine précise que cet investissement dans la biodiversité congolaise permettra à la RDC de protéger les droits des peuples autochtones tel que convenu à la COP15 sur la biodiversité en décembre dernier à Montréal.
Initialement prévue fin janvier, la date limite de dépôt des candidatures pour les 27 blocs pétroliers soumis à appel d’offres a été repoussée entre avril et octobre de cette année. D’après le gouvernement, « ce report permettra aux compagnies de poursuivre les différentes évaluations techniques indispensables à l'appréciation des offres ».
Bienfait Luganywa