Ituri : Samy Adubango invite les groupes armés locaux à saisir la "dernière opportunité" pour cesser les hostilités 

Mardi 28 mars 2023 - 22:56
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En mission dans la province de l'Ituri, sa terre natale, le nouveau vice-ministre de la défense nationale, Samy Adubango Awotho, appelle les groupes armés locaux à saisir la "dernière opportunité" liée à ses nouvelles fonctions et à arrêter de mettre la province à feu et à sang, faisant notamment allusion à l'exécution de plus de 15 otages par la milice CODECO (Coopérative pour le développement du Congo), le samedi 25 mars 2023, dans la région de Bambu en territoire de Djugu.

Cet appel, ce membre du gouvernement Sama 2 l'a lancé au cours d'un meeting qu'il a tenu ce mardi 28 mars à Bunia, quelques heures après son arrivée au chef-lieu de la province de l'Ituri.

"Si vous pouvez m'écouter mes frères (membres des groupes armés), je le répète, c'est une dernière opportunité mes frères. Si vous ne m'écoutez pas, chacun verra maintenant ce qui va lui arriver, parce que je suis au ministère de la défense et je suis le chef des animateurs de l'état de siège. Vous ne pouvez plus les pointer d'un doigt accusateur ", a-t-il lancé devant des habitants de l'Ituri présents à ce meeting.

Eu égard à cela, le nouveau vice-ministre de la défense appelle les éléments des groupes armés à lui faire parvenir leurs désidératas et à arrêter de commettre des exactions.

En dépit de leur engagement pour la paix en Ituri, certaines milices continuent à se livrer au massacre de la population civile, l'incendie des maisons, au pillage des biens et d'autres exactions.

La province de l'Ituri compte plusieurs groupes armés parmi lesquels CODECO (Coopérative pour le développement de l'Ituri), le FPIC (Front Patriotique et Intégrationniste du Congo), la milice Zaïre et le Mouvement d'autodéfense populaire de l'Ituri.

Au retour des consultations de Nairobi 3, certaines factions de la milice CODECO ont repris les hostilités en territoires de Djugu et de Mahagi, causant mort d'hommes, incendie des maisons et un déplacement massif de la population.

Séraphin Banangana depuis Bunia