En partenariat avec la coordination de la jeunesse, lutte contre les violences faites aux femmes et traite des personnes (une structure sous tutelle de la présidence de la République), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) organise du 4 au 6 avril à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, une formation sur la prévention et la lutte contre la traite des personnes.
Les participants à cette formation sont tous des acteurs de première ligne dans la chaîne de la lutte contre la traite des personnes. Il s’agit, entre autres, des officiers de police judiciaire (OPJ), de l'armée, des services de renseignement, des magistrats du parquet, des tribunaux, services des migrations, des assistants sociaux, des défenseurs des droits humains et des cliniques juridiques.
D’après l’OIM, l’objectif de cette formation est de permettre aux participants de maîtriser comment identifier les cas de traite des personnes, le cheminement judiciaire et la prise en charge des victimes.
« Nous leur faisons connaître la loi qui criminalise la traite des personnes, les mécanismes de référencement des victimes de la traite des personnes et les techniques d'investigation. A partir de là, nous sommes certains qu'ils seront capables d'identifier les cas de traite, assurer la prise en charge, faire un accompagnement judiciaire et assurer la réinsertion des victimes dans leurs communautés », a renseigné à 7SUR7.CD le conseiller technique de l’OIM, Ely Thelot.
Toujours d’après ce conseiller technique de l’OIM, la province du Tanganyika est vulnérable à la traite des personnes notamment à cause de sa position géographique et la présence des groupes armés. Raison pour laquelle les services publics et la société civile doivent maîtriser les mécanismes légaux pour contrecarrer ce fléau.
« L'étape de Kalemie est une suite des formations déjà organisées dans d'autres provinces. Mais cette étape a également des particularités parce que la province de Tanganyika est frontalière des pays étrangers. Ce qui fait qu'elle soit vulnérable à des réseaux de trafiquants à l'échelle transnationale. Il y a aussi des groupes armés qui enrôlent les enfants et font d'autres pratiques assimilées à la traite des personnes et, enfin, la province a beaucoup de ressources minières. Dans les sites miniers, beaucoup de pratiques assimilées à la traite des personnes y sont commises, notamment le travail forcé des enfants. Quand on prend tous ces éléments, on comprend pourquoi cette formation est justifiée à Kalemie », a ajouté Ely Thelot.
Session de formation ouverte par Gloria Mulimbi, commissaire générale des droits humains, genre, famille et enfant, elle est organisée avec l’appui financier du gouvernement américain, via son agence pour le développement international (USAID).
Bienfait Luganywa