Élections 2023 : l'archevêque de Lubumbashi appelle Matata, Katumbi, Sesanga et Fayulu à ne pas se trahir comme à Genève

Samedi 15 avril 2023 - 08:57
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Photo 7SUR7.CD
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Les leaders de l'opposition Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga vendredi à Lubumbashi. Ph. Patient Lukusa

Les leaders de l'opposition congolaise dont Martin Fayulu de l'Ecidé, Moïse Katumbi de Ensemble pour la République, Augustin Matata de LGD et Delly Sesanga de l'Envol ont été appelés à ne pas se trahir comme c'était le cas à Genève avant les élections de 2023.

Cet appel a été lancé par l'archevêque métropolitain de Lubumbashi ce vendredi 14 avril 2023 lors de la prière de clôture à l'issue de la déclaration commune de l'opposition.

L'abbé Kalaba qui a prononcé le mot de l'archevêque métropolitain de Lubumbashi, indique qu'il ne veulent pas « vivre les bénéfices macabres et sombres du passé ».

« Souvenez-vous, vous avez été aussi à Genève et vous savez aussi ce que ça a donné », a-t-il déclaré.

Dans un point de presse tenu à Lubumbashi après la signature de cette déclaration, les opposants congolais ont salué les propos du chef de l'église catholique dans le Haut-Katanga. Augustin Matata Ponyo a affirmé que c'est  aussi le souhait ardent de la population congolaise.

« C'est un souhait ardent de sa part mais aussi un souhait ardent de l'ensemble de la population congolaise que la signature de ce document par les quatre personnalités ne puissent pas conduire à une mésaventure mais plutôt à la sauvegarde des intérêts de l'ensemble de la population », a-t-il confié au micro tendu par 7SUR7.CD.

De son côté, Martin Fayulu a estimé que la République démocratique du Congo est au bord de l'abîme. Il a souligné que les politiques doivent mettre leurs différences de côté pour arriver à travailler pour le peuple congolais.

« Ce que nous devons faire, nous congolais, nous devons regarder ce pays là que Dieu nous a donné gratuitement, pour répondre aux vœux, à l'appel de l'archevêque. Nous devons nous oublier, nous devons tuer le moi qui existe en nous aujourd'hui et renaître réellement si nous dénonçons, nous allons conduire ce pays là et bâtir un Congo réellement libre, fort, digne et prospère », a-t-il fait savoir.

Pour sa part, le président de Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, a demandé à tous les leaders de l'opposition d'oublier le passer et travailler pour l'avenir du pays.

« Nous devons oublier le passé, nous devons voir l'avenir, la souffrance de cette population. Sinon, j'aurai pris ma retraite politique. Mon grand problème c'est la population. Si nous sommes ici, ce n'est pas pour nous. C'est pour défendre notre population. Je crois que nous voulons l'avenir de demain », a-t-il martelé à 7SUR7.CD.

Par ailleurs, Delly Sesanga a regretté la vie chère constatée ce dernier temps sur toute l'étendue du pays et la recrudescence de l'insécurité dans le grand Katanga, Grand Bandundu, dans l'Est du pays, dans l'Ituri et dans l'Est de Kinshasa. D'où son appel à la mobilisation de toute la population pour fustiger cette vie.

« Nous sommes optimistes et pensons que nous avons une seule loi qui s'impose aussi bien à la majorité à qui on n'a pas vendu ce pays, ceux de l'Union sacrée. Ces lois sont garantes de notre cohésion nationale, de la concorde intérieure. C'est à ce titre que nous avons lancé l'appel pour cette marche à laquelle nous invitons tous les congolais de tous les horizons à prendre part pour exiger et obtenir (…) ce qui va dans le droit de la population (ndlr, ça) doit être respecté et nous allons l'obtenir, obtenir ces élections dans le délai conformément à la loi et à la constitution », a-t-il souhaité.

Il est à noter que dans leur déclaration commune signée ce vendredi 14 avril 2023, les leaders politiques de Ensemble pour la République, de Envol, de LGD et de l'ECIDé ont pris l'engagement d'évoluer ensemble pour barrer la route à toute révision constitutionnelle et à exiger les élections libres, transparentes et démocratiques. Le 13 mai prochain, une marche contre la vie chère et l'insécurité est prévue à Kinshasa, capitale de la RDC.

Patient Lukusa, à Lubumbashi