À Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba dans le sud de la République démocratique du Congo, la farine de maïs connait une hausse vertigineuse depuis un temps. Un sac de 25 kilos est passé de 65.000 à 100.000 Francs congolais (FC).
Le reporter de 7SUR7.CD dans la région est allé à la rencontre de plusieurs marchandes et marchands du marché Manika, le plus grand de la ville, pour s'enquérir des raisons de cette flambée. Interrogés, la plupart d'entre eux qui s'approvisionnent en Zambie, indiquent que le prix dépend de la qualité de la farine et d'un fournisseur à l'autre.
Sarah Mbal vend dans une boutique plusieurs biens de première nécessité dont la farine de maïs, achetée depuis la Zambie. Sur son étalage, le prix d'un sac de cette denrée de premier plan dans ce coin du Lualaba revient à 100.000 FC. Elle affirme que tout est dicté par la Zambie qui est le grand fournisseur.
"Moi, j'achète en Zambie. Et là, il y a hausse du prix de la farine. Donc, nous aussi on a été obligé de faire monter aussi le prix. Donc, le problème c'est la Zambie pas nous. On dépend d'eux (les zambiens : ndlr)", a expliqué Sarah Mbal.
Freddy Ngoie, également vendeur, vend également un sac de farine à 100.000 FC. Il justifie ce prix par la qualité de sa marchandise.
"Ma farine est de très bonne qualité. Je l'achète très cher en Zambie. Vu sa qualité, je suis obligé de vendre à ce prix là. Ne soyez pas étonnés. c'est donc une logique", a-t-il dit.
Judith Kazadi est aussi commerçante mais vend un sac de farine de maïs de 25 kilogramme à 85.000 FC. Elle évoque la rareté de cette denrée alimentaire.
"Moi, je vend un sac de 25 kilo à 85.000 FC. Le prix est en hausse parce que la farine est devenue rare. Il faut beaucoup d'acrobaties pour s'en procurer", a-t-elle laissé entendre.
Ceux qui vendent en détaillent ont également haussé le prix de la farine. Une "mesurette" qui se négociait à 5.000 se vend désormais à 8.000 francs congolais, a constaté 7SUR7.CD.
Dans une communication, Fifi Masuka Saïni, gouverneur intérimaire du Lualaba, a promis de s'impliquer pour décanter cette situation dans un bref délai.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi