Quelques sujets d’actualité de la semaine passée ont retenu l’attention de la Rédaction de 7SUR7.CD. Nous nous en servons pour la rétrospective hebdomadaire.
Il s’agit notamment du déploiement des troupes de la SADC dans l’Est de la RDC et les réactions qui s’en sont suivies, du bilan des inondations de Kalehe revu à la hausse et du report de la marche de l’opposition au 20 mai prochain.
(Lundi 8 mai 2023)
L’actualité de la semaine qui s’est achevée a été dominée par l’option levée, lundi 8 mai 2023, par les pays membres de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), celle de déployer sa force dans la partie Est de la RDC pour y restaurer la paix et la sécurité.
C’est ce qu’a déclaré l’organisation dans un communiqué lu à l’issue d’une journée de discussions. Ce sommet ouvert par le président Namibien Hage Geingob a connu la participation du président de la République Félix Tshisekedi, du Sud-africain Cyril Ramaphosa et de la Tanzanienne, Samia Suluhu Hassan. L’Angola, le Malawi et la Zambie ont été représentés par des ministres.
Motivations
La flambée des violences dans la partie Est de la RDC, est l’indicateur sur lequel se base cette décision de la SADC. Celle-ci dit « réitérer sa ferme condamnation de la recrudescence des conflits et activités des groupes armés, y compris des rebelles du M23 ».
La force de la SADC devra peut être, se joindre à celle de l’EAC qui se trouve déjà dans l’Est de la République démocratique du Congo. Néanmoins, au cours d’une conférence de presse, le vice-premier ministre des Affaires Étrangères, a souligné la force de la SADC pourra être déployée entre le 15 et le 20 juin.
Vagues de réactions à Kinshasa (Mardi 9 mai-Mercredi 10 mai 2023)
Au lendemain de cette décision de la SADC, soit le mardi 9 mai, la plateforme de l’opposition LAMUKA, aile Martin Fayulu, a manifesté son indignation en s’opposant à ce déploiement de la force de la Communauté de développement de l’Afrique australe dans l’Est de la RDC.
Le coordonnateur de ce regroupement politique, Matthieu Kalele l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse, tenue à Kinshasa.
« L’arrivée de cette force est une manière de sous-estimer les éléments de l'ordre commis à la sécurité du pays. On n’est jamais mieux défendu que par soi-même », a-t-il indiqué.
Une position soutenue par le député national Claudel Lubaya.
Dans une tribune publiée mardi 10 mai, l’élu de Kananga s’est également opposé à l’arrivée des troupes de la SADC dans l’Est de la RDC.
Le président de l’Union Démocratique Africaine originelle, (UDA Originelle), qui rappelle les échecs des pourparlers pour le retour de la paix dans la partie Est du pays, notamment ceux de Nairobi 1, 2 et 3, appelle le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi à revoir son approche de gouvernance qui a démontré ses limites.
« Ces essais erreurs intempestifs et sans résultat probant placent le président de la République dans l’obligation de remettre en question toute son approche de gouvernance dont les failles maintes fois dénoncées contribuent à l’affaissement du pays », a-t-il écrit.
Drame de Kalehe : Bilan revu à la hausse (Mercredi 10 mai 2023)
Le gouvernement par l’entremise de son porte-parole, Patrick Muyaya, a, au cours d’une conférence de presse conjointement animée avec son collègue de l’aménagement du territoire, le mercredi 10 mai, annoncé que le bilan des inondations dans le territoire de Kalehe au le Sud-Kivu était revu à la hausse. Il est passé de 401 à 438 morts au 10 mai.
« Le bilan a été malheureusement revu à la hausse. Hier, nous étions à 412, aujourd'hui, il y a 26 nouveaux corps qui ont été récupérés pour atteindre 438. Par contre, il n'y a pas encore des chiffres officiels des personnes disparues contrairement à ce qui qui s'est répandu », a indiqué Patrick Muyaya, relevant des mesures idoines prises pour aller à la rescousse des populations riveraines touchées par ce drame.
« Parmi les mesures urgentes qui ont été prises, c'est la relocalisation des populations riveraines qui vivent aux côtés des rivières qui ont connu des crues », a-t-il précisé.
Patrick Muyaya qui a fait savoir que le gouvernement reste très préoccupé à cette situation, a tout de même indiqué que des mesures anticipatives pour déjouer une catastrophe naturelle n’existent pas partout au monde, les catastrophes naturelles étant imprévisibles.
« Nous vivons dans une période où il y a un dérèglement climatique. Le problème n’est pas la survenance des catastrophes, parce que, vous ne pouvez pas dans l’absolu, être à l’abri. Ça se passe même aux Etats-Unis, dans les grands pays du monde. On n’est jamais totalement prêts pour faire face à une catastrophe », a-t-il martelé.
L’opposition reporte sa marche contre la balkanisation du 13 au 20 mai (12 mai 2023)
L’opposition a finalement décidé de reporter sa marche prévue, le samedi 13 mai à Kinshasa. Une décision prise par les 4 leaders de l’opposition à savoir : Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo. Bien avant, le gouverneur de la ville avait annoncé l’impossibilité d’assurer la sécurité du rendez-vous et avait proposé de renvoyer la manifestation au 18 mai. Proposition rejetée par les partis LGD, Envol, Ensemble et ECIDé.
Finalement l’opposition a préféré renvoyé sa marche d’une semaine pour déjouer, selon elle, le plan de certains partis du pouvoir qui voulait envoyer leurs militants avec des machettes pour déstabiliser la marche.
Junior Ika