Audit du fichier électoral : Le CLC demande à la CENI de mettre en place un cadre de concertation avec les parties prenantes pour la désignation d'une instance internationale crédible 

Jeudi 18 mai 2023 - 17:01
Image
Droits tiers

Dans une déclaration faite ce jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le Comité laïc de coordination (CLC) demande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de mettre en place "très rapidement" un cadre de concertation avec toutes les parties prenantes au processus électoral, pour la désignation d'une instance internationale "crédible" pour auditer le fichier électoral. 

"Le CLC demande à la CENI de mettre en place très rapidement le cadre de concertation avec toutes les parties prenantes pour la désignation d'une instance internationale crédible d'audit du fichier, selon le format ayant prévalu en 2018, et d'arrêter de contourner la question par une désignation de ses propres experts pour s'auto-certifier un fichier électoral fortement contestable", suggère-t-il. 

Cette structure de l'église catholique rappelle, par ailleurs, que le dernier audit réalisé par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) avait permis d'extirper du fichier électoral 6 millions de faux électeurs dont 900 mille mineurs. 

En outre, le CLC appelle toute la classe politique congolaise à cesser avec le discours de haine, de discrimination entre congolais, de divisions ethniques et de manipulations des conflits communautaires. Il annonce aussi une campagne de sensibilisation et de réamement moral de toutes ses structures de base, afin de préparer le peuple à prendre ses responsabilités, en prélude aux "grandes" manifestations qui seront organisées pour faire échec au "chaos électoral qu'on veut à nouveau imposer au peuple congolais". Le CLC demande aussi au peuple congolais de "ne pas céder au découragement ni à la fatalité". 

"L'heure de bannir la peur et de se prendre en charge est arrivée. Nulle personne, quelle que soit la fonction occupée dans notre pays, ne pourra à nouveau usurper le droit souverain du peuple à désigner ses dirigeants ni à truquer les résultats", affirme cette structure.

Par rapport à la situation sécuritaire de la RDC, le CLC note que cela concerne désormais la capitale congolaise à la suite de la montée et la manipulation des conflits entre communautés mais aussi le phénomène Kuluna (délinquance juvénile, ndlr).

Pour rappel, la CENI a désigné 5 experts dont 3 congolais pour l'audit externe du fichier électoral. Ces experts ont démarré leur travail depuis le lundi dernier. Entre-temps, la Centrale électorale s'active pour la convocation de l'électorat en vue de la députation nationale.

P. M