Santé sexuelle et reproductive, VIH et VBG : les parties prenantes pour une approche consensuelle d'évaluation des besoins dans un  contexte humanitaire

Jeudi 18 mai 2023 - 09:12
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L'ONU-SIDA, l'UNFPA (Fonds des Nations-Unies pour la population), l'UNICEF (Fonds des Nations-Unies pour l'enfance) et l'OMS (Organisation mondiale de la santé) ont, dans le cadre du programme conjoint "2gether 4 SRHR" commandité une étude en 2021 sur les outils d'évaluation de la vulnérabilité pour les droits sexuels et reproductifs, le VIH et les violences basées sur le genre dans les contextes humanitaires.

Cette étude comprend une revue documentaire évaluant les différents outils d'évaluation de la vulnérabilité, une évaluation rapide dans cinq pays de la région de l'Afrique orientale et 
australe (RDC, Madagascar, Malawi, Mozambique, Zimbabwe) et le développement des prototypes d'outils d'évaluation harmonisés qui ont été expérimentés dans les mêmes pays.

Le but était de développer des outils et des processus pour identifier les formes de vulnérabilité et leur impact sur la prestation et l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive (en particulier pour les groupes vulnérables), qui peuvent être harmonisés avec les approches existantes d'évaluation de a vulnérabilité pour soutenir la préparation et les interventions d'urgence.

C'est dans ce cadre que l'UNFPA et le Cluster Santé ont organisé, mardi 16 mai 2023, à Kinshasa, un atelier de consultation des parties prenantes nationales sur l'intégration des droits sexuels et reproductifs, du VIH et de la VBG dans l'évaluation de la vulnérabilité dans les contextes humanitaires. Ces assises avaient pour objectif de permettre aux parties prenantes d'apporter des contributions au rapport final de l'étude et mener un plaidoyer pour l'intégration des DSSR, du VIH et de la VBG dans les évaluations de la vulnérabilité en RD Congo.

"L'atelier visait la validation des résultats de l'étude sur la vulnérabilité en rapport avec le droit de la santé sexuelle et reproductive qui intègre la prise en charge du VIH et des violences basées sur le genre. En termes de droit, nous sommes dans les actions humanitaires, il y a une approche basée sur les droits et là, on a fait un focus sur le droit à la santé qui inclue le droit à la santé sexuelle et reproductive. Et l'autre aspect, c'est le besoin et là, pour avoir une approche consensuelle, on doit avoir un outil consensuel d'évaluation des besoins qui permet d'adresser les besoins par des interventions spécifiques", a expliqué à la presse le docteur Alain Iyeti Mboko, secrétaire général aux Actions humanitaires et solidarité nationale.

Avant d'ajouter : "C'est à la fois un atelier de consensus, on a plusieurs outils d'évaluation : qu'est-ce qui peut nous permettre d'aller rapidement et avoir les attentes de la population ? Mais c'est aussi un atelier de vulgarisation des résultats par rapport aux ressentis des populations sur terrain pour que nous puissions améliorer l'action dans le cadre des actions humanitaires". 

Cet atelier a connu la participation des donateurs (Ambassades de Suède, Canada et Norvège), des agences du système des Nations-Unies (ONU-femmes, Onusida, UNFPA, OMS, PAM, FAO etc. ), des ONG, du Comité national d'évaluation et d'analyse de la vulnérabilité, des ministères (Santé, genre et affaires sociales) mais aussi des chercheurs.

Prince Mayiro