RDC : "La coopération sino-congolaise marque des points en termes de formation" (Tribune de Simon Mutombo)

Mardi 20 juin 2023 - 11:53
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Réalités du terrain

La coopération sino-congolaise marque des points en termes de formation
   
Entre Kinshasa et Pékin, tout baigne dans l’huile. L’affirmer n’a rien de déplacé au regard des réalités du terrain. Chaque année, en effet, la Chine accorde des bourses d’études aux Congolais, tous domaines confondus. La formation s’assure soit dans ce pays, soit en RDC. Au pays de l’Empire du Milieu, fonctionne une structure dénommée « Communauté Congolaise en Formation en Chine », CCFC en abrégé. Y évoluent des Etudiants, des Stagiaires et des Cadres congolais en formation, toutes catégories comprises…
   
C’est ainsi qu’en novembre 2022, sa présidente, Joséphine Gibemba Mbuku – doctorante en journalisme à l’université de Shanghai – elle a au cours de la célébration du Cinquantenaire de la normalisation des relations sino-congolaises la coopération entre les deux pays en matière de formation.  

« Les étudiants congolais en formation en Chine sont en quête des armes supplémentaires, du savoir scientifique et de la connaissance technique et technologique.

Donner raison aux géniteurs de cette coopération et rendre fière notre grande nation la RDC est la mission que nous avons en tant que partie prenante et acteurs principaux. Le temps que nous consacrons à l’apprentissage loin de chez nous est un challenge et en même temps une opportunité, mais très bénéfique dans les deux cas », a-t-elle dit, exhortant ses condisciples « à s’approprier cette formation pour ne pas rentrer dans leurs demeures avec les gibecières vides ». Elue à la tête de la CCFC en juillet 2022, cette étudiante a été reconnue parmi les « Personnes les plus influentes d’ascendance africaine 2023 dans le Top 100 de l’ONU ».

Son intervention a eu lieu la veille des messages que les Présidents Félix Tshisekedi et Xi Jinping ont échangés le 24 novembre 2022, cinq mois avant le tête-à-tête de Pékin le 26 mai dernier. 

Pour rappel, le 25 mai 2023, le Chef de l’Etat congolais s’est retrouvé dans la capitale chinoise avec la communauté congolaise majoritairement composée d’étudiants, de fonctionnaires et de militaires relevant de l’Administration publique, mais aussi de cadres et d’agents du secteur public-privé et du secteur privé. Parmi ces cadres et agents, principalement le personnel des secteurs économiques. Dont les miniers. 
 
Le miracle Chinois a pour source fondamentale l’éducation
 
La coopération en matière de formation ne s’opère pas qu’en Chine. Elle se fait aussi en République Démocratique du Congo. 

C’est ainsi qu’en mars 2022 – autre exemple - la bourse « Mulan » a été octroyée à 24 étudiantes de l’Université de Kinshasa (Unikin). « Mulan est une jeune fille légendaire chinoise qui a participé à l'armée. Elle était allée au front en remplaçant son père pour participer au combat. Elle avait combattu à côté des soldats hommes tout en faisant mieux qu'eux. C'est une jeune fille qui symbolise l'autonomie et l'esprit du combat. Elle symbolise également la recherche d'aller au-delà de ses limites », a-t-on appris.

A cette occasion, l’ambassadeur Zhu Jing de la République Populaire de Chine en RDC a eu ces mots justes : « L'éducation est un domaine prioritaire dans la coopération entre la Chine et la RDC. Nous avons constaté que l'éducation des jeunes filles pose problème. Beaucoup des jeunes filles ont des difficultés à avoir accès à l'éducation. Elles sont parfois obligées d'abandonner leurs études à cause des difficultés financières. D'où la création de cette bourse pour accompagner les jeunes étudiantes à avoir accès l'éducation afin de devenir autonome. C'est une bourse qui accompagne les lauréats à continuer leurs études en RDC. Après, les études au Congo, elles auront la possibilité de poser leurs candidatures à la bourse du gouvernement chinois ». 

La première phrase de sa déclaration, à savoir « L'éducation est un domaine prioritaire dans la coopération entre la Chine et la RDC », souligne la foi des Chinois dans leur proverbe « Quand un homme a faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson ». Le miracle chinois dont on parle en est la source fondamentale. 

 « La Sicomines m’a embauché à l’âge de 21 ans, je n’avais aucune expérience, comme je l’ai toujours dit cette entreprise m’a engendré dans le monde professionnel », a déclaré France TSHIEY NGWEJ, employé de la joint-venture minière sino-congolaise, en ajoutant que « c’est un projet qui vient particulièrement pour la formation et l’embauche des jeunes ».

Entendre aujourd’hui le Président de la République Félix Tshisekedi, en fin de séjour à Chine du 24 au 29 mai dernier, dire de la Chine qu’elle a « connu un développement remarquable » et ajouter d’emblée « j'aimerais imiter et dupliquer ce modèle en République Démocratique du Congo », et l’entendre encore citer parmi les priorités l’éducation, c’est-à-dire la formation, c’est assez significatif.

La Chine ne peut que se réjouir de sa coopération avec la RDC dans ce domaine sur lequel se fonde évidemment la Culture.
 
Simon Mutombo/Journaliste indépendant