Du 3 au 4 juillet 2023, Rainforest Foundation Norway (RFN) a organisé à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, un atelier d’information sur la mise en œuvre du mécanisme d’accès au fonds dénommé IPLC Forest Facility (IFF). Dédié aux communautés locales et aux peuples autochtones, ce fonds a été mis en œuvre afin de protéger les dernières forêts de haute intégrité en RDC.
La province de l’Equateur a été choisie pour la tenue de ces assises parce qu’on y trouve les communautés locales et les peuples autochtones, protecteurs de la forêt congolaise.
« Le Facility se veut un instrument entre les mains des communautés et des peuples autochtones. Il est donc naturel que ce premier atelier d’information se tienne dans la province de l’Equateur, une province forestière par excellence, et qui réunit les acteurs qui vivent au plus près des réalités locales, et qui contribuent à la conservation et la protection de la biodiversité », a déclaré Kevin Sasia, chargé de programme à Rainforest Foundation Norway.
Pour sa part, le coordonnateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA), Patrick Saidi, pense que ce fonds va permettre la consolidation de la conservation forestière en RDC.
« La conservation communautaire aujourd’hui, n’est pas soutenue, comme elle doit l’être. Nous pensons effectivement qu’avec ce fonds direct, la conservation sera renforcée et consolidée », a-t-il dit.
Dans la province de l’Equateur, en particulier, le gouvernement provincial a promis d’apporter son soutien afin que ce fonds atteigne ses objectifs.
« La province de l’Equateur prône l’économie verte comme vision de son développement. Elle se lance sans réserve dans la gouvernance forestière durable, la conservation et préservation de ses forêts et tourbières encore plus intactes. Tout en assurant à notre partenaire norvégien l’accompagnement du gouvernement provincial dans la mise en œuvre de ce projet innovant, notre regard se tourne résolument vers vous », a déclaré le vice-gouverneur, Taylor Nzangela.
Des procédures à la fois simples et innovantes, tant pour l’attribution que pour le suivi des subventions, seront mises en place. Ceci afin de permettre aux communautés qui le souhaitent d’accéder à ce fonds. Un point focal sera recruté et basé au niveau du paysage en tant qu’agent de liaison.
« Le niveau d’organisation et de déploiement sera proche du niveau d’exécution. Ça c’est une particularité qui n’a pas existé dans beaucoup de fonds », a martelé Victor Kangela, expert en gouvernance des ressources naturelles.
Bien avant cette réflexion, des consultations ont été organisées en vue de recueillir les aspirations profondes des différentes parties prenantes en rapport avec ce fonds.
« Nous avons beaucoup appris sur les objectifs de ce fonds qui vise à aider nos communautés à préserver leurs forêts. Maintenant, nous souhaitons que sa mise en œuvre commence », a plaidé Régine Mboyo, PCA de la DGPA.
Il sied de préciser que ce fonds a une ambition nationale. La province de l’Equateur et la partie Est du pays ont été choisies comme étant des zones pilotes. Les peuples autochtones joueront un rôle de premier plan dans sa gouvernance afin de faciliter son appropriation, à en croire les responsables de Rainforest Foundation Norway.
Notons que ce premier atelier a été organisé en partenariat avec WCS, WRI et Re-Wild.
Bienfait Luganywa