UNIKIN : Début du 2ème cours international de néphrologie, dialyse et transplantation

Mardi 22 août 2023 - 13:10
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En prélude du premier congrès de la Société Congolaise de Néphrologie (SOCONEPH) qui se tiendra à Kinshasa du 23 au 25 août 2023, le recteur de l'Université de Kinshasa, le professeur Jean-Marie Kayembe, a lancé le 21 août dernier, sur le campus de son établissement, le deuxième cours international de Néphrologie, Dialyse et transplantation mais aussi le premier cours de néphrologie pédiatrique pour les juniors des pays d'Afrique francophone. 

Ces cours sont animés par des spécialistes venus de la France, de la Belgique, du Cameroun, mais aussi par des scientifiques congolais.

Ils connaissent la participation des médecins généralistes, des infirmiers, des ingénieurs techniciens de dialyse et d'autres intervenants dans la prise en charge de la maladie rénale, venus des différents coins de la RDC.

« À vous la jeunesse qui est venue s'abreuver à la science du rein, c'est ici et nulle part ailleurs aujourd'hui à travers le monde que se tient la grande messe concernant les reins. C'est la raison pour laquelle nous avons réuni les troupes. Vous avez suivi la statistique qui fait peur et appris que les maladies rénales touchent même aujourd'hui les enfants. Il est important que nous puissions avoir, dans la multidisciplinarité et un échange régulier, des rencontres de ce genre qui permettront aux médecins d'accroître leurs connaissances, mais également tous les professionnels de santé, notamment les infirmiers qui sont les agents de première ligne. Ensemble, nous pouvons arriver à bâtir une nation plus solide », a déclaré le recteur Jean-Marie Kayembe. 

Pour le président du comité d'organisation de cette formation, le professeur Ernest Sumaili, cette pathologie est la 11ème cause de mortalité globale dans le monde  ayant déjà emporté plus de 850 millions de vie  à travers la planète terre. 

« La maladie rénale est un véritable problème mondial de santé publique. 850 millions de personnes dans le monde en sont mortes. Elle est la 11ème cause de mortalité globale dans le monde. Et d'ici 2040, elle va occuper la 5ème place. 2 millions de personnes environ sont sous traitement de suppléance, soit la dialyse ou la transplantation. Malheureusement, il y a 3 à 7 millions qui n'ont pas accès à ce traitement, en particulier dans les pays en voie de développement. 13 millions de personnes sont affectées par les formes aiguës dont 80% vivent dans les pays à ressources limitées y compris la RDC. Le coût annuel, oscille entre 35.000 USD et 100.000 USD », a-t-il indiqué. 

Pour ce scientifique, la meilleure façon de faire face à cette maladie est le dépistage précoce et la prévention. D'où, souligne le professeur Sumaili, l'importance de sensibiliser intensément la population et de renforcer sans relâche les compétences du personnel soignant. 

« Dans ce contexte de pauvreté, l'option la moins coûteuse pour endiguer cette maladie serait le dépistage précoce et la prévention de la maladie, ainsi que de ses facteurs de risque. Pour atteindre cet objectif, la population en général devrait être sensibilisée à une vie saine, pour une prévention primordiale et le personnel de santé devrait être formé. Malheureusement, il y a encore très peu de Néphrologues dans notre pays, à peine 38. Ainsi donc, tout le personnel de la première ligne, des médecins généralistes, des infirmiers et des techniciens devraient être enrôlés dans ce combat vital. C'est ce qui justifie la présence dans cette formation continue dont l'objectif est de renforcer les compétences du personnel soignant », a-t-il martelé. 

Soulignons par ailleurs que ledit congrès va se tenir à Kinshasa sous le thème : « Les maladies rénales : du diagnostic à la prise en charge thérapeutique ».

ODN