Alors que le « sommet africain sur le climat » ouvre les portes le lundi 4 septembre à Nairobi, au Kenya, les gouvernements des pays africains sont invités à investir dans les énergies non polluantes et renouvelables afin de minimiser les conséquences du réchauffement climatique sur les moyens de subsistance des populations.
L’appel est de Greenpeace Afrique. Dans un message envoyé au secrétariat de ce sommet qui va réunir pendant 3 jours les décideurs africains, la société civile et les bailleurs de fonds, cette ONG internationale met en garde « contre la transformation de l'Afrique en terrain de jeu d'une nouvelle ruée vers le pétrole, le gaz et le charbon, orchestrée par d'anciennes puissances coloniales ».
Pour Oulie Keita, directrice exécutive de Greenpeace Afrique, la crise climatique sur le continent va s’aggraver dans les prochaines années au cas où les dirigeants ne décident pas maintenant.
« Alors que des entreprises cupides continuent de se ruer sur le charbon, le pétrole et le gaz de l’Afrique, des inondations et des sécheresses de plus en plus graves et fréquentes dévastent des communautés à travers le continent, cette crise climatique d'origine humaine ne fera qu'empirer si nous n’agissons pas collectivement », déclare-t-elle.
L’Afrique a, à en croire la même source, la possibilité de se développer sans recourir aux énergies polluantes. C’est maintenant ou jamais qu’il faut investir.
« La dépendance de l'Afrique vis-à- vis des énergies alimentées par des combustibles fossiles nous vole notre avenir et nous mène vers un désastre climatique qui ne cesse de s'accentuer. Si nous agissons ensemble dès maintenant, l'Afrique a le potentiel de se bâtir de manière plus écologique que ne l'ont fait les générations précédentes. Nous avons une responsabilité collective et le pouvoir de minimiser les dommages de la crise climatique », ajoute la directrice exécutive de Greenpeace Afrique.
A l’en croire, le modèle de développement occidental a montré ses limites. D’où, la rencontre de Nairobi est une occasion pour les décideurs du continent de réfléchir sur un modèle de développement plus écologique.
« Nos gouvernements et dirigeants doivent avoir le courage de réfléchir à un avenir alternatif et tracer une nouvelle voie de développement loin des modèles destructeurs de l'Occident; une voie qui privilégie les individus et la planète plutôt que le profit. Ce sommet est une opportunité de dialogue authentique, où nos dirigeants, les organisations de la société civile, les scientifiques, les jeunes activistes et autres parties prenantes peuvent faire valoir nos perspectives, besoins, et solutions », conclut le Oulie Keita.
Du 4 au 6 septembre, les décideurs africains, la société civile, les scientifiques et les bailleurs de fonds vont aborder, à Nairobi, l'exposition croissante du continent au changement climatique et ses coûts associés, en particulier sur les productions alimentaires.
Le Sommet servira de plate-forme pour informer, encadrer et influencer les engagements, les promesses et les résultats. Ce qui conduira finalement à l'élaboration de la « Déclaration de Nairobi ».
Bienfait Luganywa