Lancée mardi dernier par le président de la République, dans le cadre de la Couverture Santé Universelle, la gratuité de la maternité qui concerne notamment, les consultations prénatales, l’échographie, les accouchements simples et compliqués (par césarienne), les soins du nouveau-né, la vaccination, les consultations post-natales, la planification familiale et l’accès aux médicaments, va coûter au Trésor publique au 200 millions pour toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
Ces chiffres ont été donnés par le ministre de la Santé Publique, Dr Roger Kamba, au cours d’une conférence de presse mercredi 6 septembre dernier à Kinshasa, co-animée avec le coordonnateur de la Coordination Nationale de la CSU.
« Nous avons su calculer combien ça nous coûterait si on devait étendre cela au niveau du pays, nous connaissons très bien les chiffres. Je peux vous dire combien d’accouchements, il y’a à Kinshasa, dans le pays, et combien de césariennes etc. C’est sur cette base que nous avons calculé, et nos chiffres sont les suivants : pour Kinshasa, nous sommes arrivés à 42 millions de dollars, pour la République, nous sommes arrivés à 200 millions de dollars. C’est pour une année », a-t-il dit.
Le ministre de la santé a également rassuré que les 42 millions de dollars américains prévus pour la ville de Kinshasa ont été disponibilisés, et sont déjà dans la caisse. D’où, le lacement, et les 200 millions attendus pour tout le pays, sont dans les prévisions budgétaires de 2023.
Hormis la prise en charge par le Gouvernement, Roger Kamba a souligné que la RDC va aussi compter sur l’appui de ces partenaires, dont la Banque Mondiale, qui a déjà déboursé au total 73 millions de dollars.
« La Banque Mondiale met 73 millions de dollars, cela nous amène à peu près à 110 millions de dollars. C’est tel que nous avons dit, nous commençons avec les 13 provinces cette année, et à partir de janvier on généralisera tout le pays », a fait savoir le ministre Roger Kamba.
Notons que la Couverture Santé Universelle vise à garantir à tout individu des soins de santé de qualité, peu importe son statut sans pesanteurs financiers. Pour cette première étape, et grâce à son partenariat avec la Banque Mondiale, le Gouvernement de la RDC, s’est engagé à mettre en application cette mesure, d’abord dans les provinces du Kwilu, du Kasaï, du Kasaï-Central, du Sud-Kivu et dans 8 autres d’ici fin 2023. La mise en œuvre effective, sur toute l’étendue du territoire national, interviendra, à en croire, les autorités, dès 2024.
Christian Dimanyayi