La RDC produit environ 150.000 tonnes d'huile de palme l'an, alors que le pays en consomme 500.000 tonnes. C'est le président de la Commission nationale Agriculture et forêt de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Kalaa Mpinga, qui l'a dit au cours d'un panel, ce 05 octobre 2023, au cours des travaux de "DRC Agri Business Forum", à Kinshasa.
"Nous produisons à peu près 150.000 tonnes d'huile de palme et on en consomme 500.000 tonnes. Donc, on a un déficit de 350.000 tonnes qui est largement compensé par la production artisanale. On a pas des chiffres très précis sur la production artisanale, ainsi que les produits qui viennent des pays voisins", a-t-il déclaré.
Pour ce membre de la FEC, si elle s'y applique, la RDC pourra arriver jusqu'à exporter 2 millions de tonnes d'huile de palme dans dix ans. Elle doit, pour ce faire, investir dans le développement des infrastructures de transport et la simplification des procédures d'exportation.
"J'espère qu'on peut produire 2 millions de tonnes de l'huile de palme dans 10 ans. Et si on produit 2 millions de tonnes, on va certainement vendre dans tous les pays de l'Est. Je pense que si on investit dans notre infrastructure de transport et on simplifie les procédures d'exportation, on pourra arriver à exporter de l'huile de palme et bien d'autres produits agricoles", a rassuré Kalaa Mpinga.
Selon le président de la Commission nationale Agriculture et Forêt de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), pour booster sa production de l'huile de palme, en plus de l'éradication des problèmes logistiques, la RDC doit aussi améliorer son cadre juridique en se dotant d'un Code agricole, à l'instar du Code minier.
"Nous plaidons non pas pour la création des lois agricoles, mais aussi pour la création d'un Code agricole, un peu à l'instar du Code minier, qui va gérer et encadrer le secteur agricole sur toutes ses formes : De l'agriculture familiale, semi-famiale, industrielle jusqu'à à l'agro-industrie", a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : " On dit en théorie qu'on a 80 millions de terres arables, mais moi je n'ai jamais vu une carte qui dit où elles sont, dans quel état elles sont. Il faut les répertorier, les classifier et établir les règles sur comment pouvoir y accéder. D'où l'importance d'instituer un cadastre agricole. Le travail a déjà commencé avec le ministre de l'Agriculture et son collègue des affaires foncières. Le travail a consisté à répertorier des fermes abandonnées. Ça fait déjà une dizaine de millions d'hectares qu'on peut identifier", a conclu Kalaa Mpinga.
Ouvert mercredi 04 octobre, le "DRC Agri business Forum" se clôture ce jeudi 05 octobre 2023. Le thème central de ces assises organisées conjointement par les ministères congolais de l'Agriculture et des Finances est : "La revanche du sol sur le sois-sol".
ODN