Le procès du journaliste Stanis Bujakera s'est poursuivi, ce vendredi 20 octobre 2023, à la prison centrale de Makala, devant le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe en République démocratique du Congo.
Selon la défense, l'audience de ce jour a été consacrée au début de l'instruction avec en toile de fond les deux premières préventions, à savoir : la falsification des sceaux et usage de faux. Sur ce, elle a sollicité une contre-expertise par rapport à l'expertise du ministère public. Le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a, de ce fait, renvoyé l'affaire à deux semaines.
« On a été sur les deux premières préventions de falsification des dossiers et d'usage de faux qui, d'après le ministère public, est contrefait. Nous avons exigé notre contre-expertise par rapport à l'expertise du ministère public. Jusque-là, le Tribunal s'est réservé d'encaisser notre demande en pensant que ce n'est pas encore opportun. Le moment venu, le Tribunal pourrait accéder à notre demande. C'est sur cet état de procédure que l'audience a été remise à deux semaines », a déclaré à la presse maître Jean-Marie Kabengela, un des avocats de Stanis Bujakera.
Pour rappel, le procès de Stanis Bujakera a démarré le 13 octobre dernier. Le correspondant de Jeune Afrique en RDC et directeur de publication adjoint d’Actualité.cd est poursuivi par la justice pour falsification des sceaux de l'État et usage de faux. Cela à la suite de la publication d'un article par Jeune Afrique sur un présumé rapport de l'Agence nationale de renseignements (ANR) mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports. Un article que Stanis Bujakera n'a pas signé.
Prince Mayiro