Un militaire de la force est-africaine a perdu la vie ce mardi 24 octobre à Kibumba, en territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu) après des tirs du M23/RDF qui ont visé les positions locales des troupes de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).
L'armée congolaise qui l'annonce indique que le groupe armé pro-rwandais a d'abord visé les positions FARDC dans la même cité le matin de ce même mardi. Toutefois, après avoir fait face à une résistance des soldats loyalistes, les rebelles s'en sont pris aux positions de l'EAC.
"Les forces armées de la RDC dénoncent les tirs au mortier perpétrés par le M23/RDF ayant conduit à la mort d'un soldat de la paix de la force régionale. En effet, après avoir fait face à la détermination des FARDC dans la matinée, où ils ont attaqué une de nos positions, les M23/RDF ont orienté leurs tirs dans les positions avancées de l'EACRF", lit-on dans un document publié ce mardi 24 octobre.
Le M23 est accusé de violer le cessez-le-feu exigé par les chefs d'Etat de la région. Les autorités congolaises l'accusent d'avoir tué une cinquantaine d'autres civils dans la cité de Tongo, en territoire de Rutshuru, le week-end dernier.
C'est ce qu'a indiqué Patrick Muyaya lors d'un briefing de presse co-animé à Kinshasa avec son homologue des affaires étrangères le lundi dernier.
"Le rapport de nos différents services indique que plusieurs compatriotes, environ cinquante, ont été massacrés. Des maisons incendiées et les villages de Runzenze, Bishishe et Marangara touchés avec toutes les maisons détruites. Les Congolais ont une fois de plus été tués par ces troupes rwandaises", a-t-il indiqué.
De ces jours, alors que les FARDC observent un cessez-le-feu, le M23 fait face à de jeunes résistants locaux qui ont réussi à conquérir plusieurs localités.
Isaac Kisatiro