ERC : Dodo Kamba étale l'arsenal juridique qui rend illégale sa destitution

Jeudi 26 octobre 2023 - 10:43
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Droits tiers

Près de deux semaines après l'assemblée générale convoquée par des membres dits "fondateurs" de la confession religieuse Église du Réveil du Congo (ERC), le ministère de la Justice n'a toujours pas rendu un arrêt pour entériner cette décision portant destitution du pasteur Dodo Kamba, président national et représentant légal de l'ERC. 

Pour le pasteur incriminé, il s'agit tout simplement d'une démonstration du caractère illégal de la procédure suivie par ces "membres fondateurs".

« Il est clair que la réunion qu’ont tenue ceux qui se réclament membres fondateurs ne répond pas à ces deux conditions. Et nous ne voyons pas comment le ministère de la Justice pourrait valider une démarche qui viole notamment les lois du pays », lit-on dans une mise au point de la cellule de communication du président l'ERC.

A en croire cette cellule de communication, les conditions pour convoquer l'assemblée générale sont reprises dans les statuts de l’ERC.

« Ces statuts  prévoient que l’assemblée générale soit convoquée par le président national, représentant légal de notre institution religieuse. Et, en cas de crise grave, c’est à la majorité de deux tiers des membres effectifs de l’ERC de convoquer l’Assemblée générale après en avoir informé le ministère de la Justice », note-t-on.

Et à elle d’ajouter : « Selon la loi n°004 qui régit les ASBL en RDC, un membre fondateur devient membre effectif de droit, et aucun membre effectif n’est supérieur à l’autre. Par conséquent, les décisions prises par les quelques membres qui se réclament encore fondateurs, ne sont pas opposables à tous les 184 membres effectifs que comptent l’ERC ».

Notons que le pasteur Dodo Kamba est accusé "d’utilisation abusive de la réputation confessionnelle, de clientélisme, de démagogie, de cupidité, d'égoïsme et d’exclusion comme mode de gestion à la tête de l’ERC ».

MD