Haut-Katanga : 5 blessés lors d'un accrochage entre les militants de l'UDPS et d'Ensemble pour la République à Kasumbalesa

Mercredi 8 novembre 2023 - 13:26
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Photo 7SUR7.CD

Au moins 5 femmes, membres du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi ont été tabassées et blessées lors des affrontements survenus dans la ville de Kasumbalesa située à 90 kilomètres de Lubumbashi dans le Haut-Katanga contre les combattants du parti politique Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), la soirée du mardi 07 novembre 2023.

La nouvelle est confirmée à 7SUR7.CD ce mercredi par André Kampampa, maire de la ville de Kasumbalesa. Sans donner plus de détails, l'autorité urbaine de la cité frontière de Kasumbalesa a précisé qu'une réunion du conseil urbain de sécurité a été organisée pour éviter ce genre des situations dans cette partie du sud-est de la République démocratique du Congo.

Par ailleurs, Héritier Katepula, cadre du parti de Katumbi à Kasumbalesa, a affirmé que les femmes de son parti passées à tabac étaient sans défense. Un comportement qu'il condamne.

"Il y a des amis, pendant qu'on finissait notre meeting ici à Kasumbalesa, les gens soit disant membres de l'UDPS se sont en pris à notre siège, cassés tout ce qui était là, tabassés les femmes. C'est cela qui a mis en colère nos membres. Nos membres ont réagi à chaud. Nous avons appris qu'il y a au moins 5 femmes qui avaient la tenue de Ensemble pour la République qui ont été tabassées, violentées, déshabillées. Ils sont venus nous attaquer et ces femmes sont dans les hôpitaux. Nous condamnons avec la plus grande énergie cet acte", a-t-il regretté au téléphone de 7SUR7.CD.

De son côté, Gabriel Tshimanga, président fédéral de l'UDPS à Kasumbalesa, a rejeté ces accusations. Il a expliqué que ce sont les vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux qui ont poussé les militants de deux partis politiques, sans l'accord de leurs hiérarchies, de causer ces troubles.

"Nos militants n'ont pas attaqué les militants de Ensemble pour la République. Tout ça à commencer par des propos qui sont passés sur les réseaux sociaux de deux côtés. Ce sont les jeunes, dans leurs propres initiatives, ont vandalisé de deux côtés. Entant que leader, nous avons appelé tout le monde à la tolérance parce que c'est dans la paix que nous devons aller aux élections", a-t-il déclaré.

La semaine dernière, Justicia Asbl et ASADHO, deux organisations de défense des droits humains ont alerté sur cette situation de tension en gestation qui risquerait de causer des dégâts dans cette période électorale. Maître Timothée Mbuya a appelé la Justice, les responsables de deux partis politiques et le gouvernement de prendre toutes leurs responsabilités pour éviter le pire.

Patient Lukusa, à Lubumbashi