Le directeur scientifique du Centre de recherche en sciences humaines (CRESH), le professeur Bobo Kabungu, a organisé, jeudi dernier, dans la ville de Kinshasa, une conférence interdépartementale. Ces assises, qui ont connu la participation de plusieurs chercheurs congolais notamment des économistes, juristes, anthropologues et philosophes ont été centrées sur la qualité de la croissance et la balance commerciale en RD-Congo.
Dans son mot, le professeur Kabungu a expliqué que le commerce international est source des richesses et de puissance économique et culturelle pour un pays qui exporte des biens et services à valeur ajoutée.
Ce scientifique a, cependant, martelé sur le fait qu'il peut devenir un élément de vulnérabilité si la balance est structurellement déficitaire ou si l'économie n'est pas suffisamment diversifiée comme c'est le cas du pays, où les échanges avec le reste du monde ont un impact mineur sur la qualité de la croissance. D'où, a souligné le directeur scientifique du CRESH, la nécessité d'améliorer les produits d'exportation afin de développer une résilience aux chocs mais aussi de redonner à l'agriculture sa place de choix parmi les axes majeurs de l'essor du Congo-Kinshasa, appelé à être le grenier de l'Afrique si l'on s'en tient à ses avantages comparatifs.
"Nous avons tenu, malgré les limites en terme d'appui, à organiser cette conférence interdépartementale, d'abord pour que tous les chercheurs puissent se connaître et se retrouver à nouveau, discuter d'une thématique qui est au cœur des discussions en RDC, à savoir : la qualité de la croissance et la balance commerciale", a laissé entendre le professeur Bobo Kabungu.
Par ailleurs, le directeur scientifique du CRESH a déclaré qu'il était important d'échanger avec la crème intellectuelle congolaise sur des questions aussi capitales dans le cadre d'une recherche-action.
"À priori, étant donné que le sujet était éminemment économique, il fallait que la participation soit faite d'économistes mais vu que le débat va au-delà de la seule sphère économique, il fallait que les juristes, les anthropologues, les philosophes participent et ç'a été le cas. Et vu les questions, vu l'intérêt que le débat a suscité, je penses qu'ils ont été favorables à cette thématique", a-t-il soutenu.
Il faut noter que cette conférence interdépartementale a marqué la reprise des activités du CRESH, qui est une structure scientifique placée sous tutelle du ministère de la Recherche scientifique et innovation technologique que dirige Gilbert Kabanda Kurhenga.
Prince Mayiro