Les agriculteurs des Cacaos oeuvrant en territoire d'Irumu dans la province de l'Ituri, font face à plusieurs difficultés en ce jour.
L'alerte est lancée par le ministre provincial de l'Ituri en charge de l'agriculture en veilleuse, dans une note sur sa contribution sur l'amélioration de la situation des agriculteurs des cacaos à Irumu.
A en croire maitre Dramani Pilo Guerschom, ces cacaoculteurs sont confrontés notamment aux vols de leurs produits champêtres (Cacao) et sont également victimes des "tracasseries" sous plusieurs formes.
"Les vols de leurs produits champêtres particulièrement le cacao par la complicité de quelques civils dont les opérateurs économiques n'étant pas en ordre avec la réglementation en vigueur sur la commercialisation de Cacao en Ituri, créant ainsi un phénomène dit des railleurs contrairement aux dispositions de l'arrêté provincial fixant les modalités d'organisation et de contrôle de campagne de café-cacao en province de l'Ituri, qui interdit toutes les opérations d'achat des cacaos de porte à porte ou sur la route", peut-on lire dans cette note parvenue à 7SUR7.CD, le jeudi 28 décembre 2023.
En dehors des vols de leurs produits champêtres, les cacaoculteurs sont également victimes des tracasseries sous plusieurs formes, poursuit le ministre en veilleuse.
"Les tracasseries d'ordre administratif, militaire et sécuritaire allant jusqu'aux arrestations arbitraires des agriculteurs autant sur les routes nationales RN27 et RN4, et routes des dessertes agricoles exactement sur le poste de contrôle du FONER (Fond National d'Entretien Routier, de la DGRPI (régie provinciale des recettes), l'axe Tindo, Route Base et à l'entrée Mukasili vers Pont Ituri où une somme de 5.000 et 15.000 FC est rançonnée sans aucun soubassement légal et réglementaire voire jusqu'à la confiscation des quelques brebis galeuses dans les rangs de force de l'ordre et de sécurité", a-t-il dit.
En outre, maître Dramani Pilo Guerschom renseigne qu'une somme de plus de 100 dollars américains est souvent exigée aux agriculteurs arrêtés "arbitrairement" avant d'être relâchés.
Au regard de la situation peu reluisante que traversent les cacaoculteurs dans cette partie de la province de l'Ituri, le ministre provincial en veilleuse formule une série de recommandations aux autorités provinciales.
"Écouter, protéger et défendre les droits fondamentaux des agriculteurs et mettre en application stricte l'arrêté provincial fixant les modalités d'organisation et contrôle de campagne café-cacao en province de l'Ituri; interdire formellement toutes les opérations d'achat des cacaos de porte à porte ou sur la route", a-t-il recommandé.
Il souhaite aussi que les voleurs et les acheteurs illégaux des cacaos soient traduits en justice et qu'ils répondent de leurs actes.
"instituer une commission d'enquête indépendante, neutre et impartiale en vue non seulement de cerner les vraies causes des vols des cacaos et des tracasseries d'ordre administratif, militaire et sécuritaire dans le territoire d'Irumu sur les axes ci-haut cités, mais aussi identifier, poursuivre, arrêter et condamner aussi bien les voleurs des cacaos et les acheteurs illégaux sous phénomène railleurs et les brebis galeuses procédant aux mesures arbitraires à l'endroit des agriculteurs y compris leurs auteurs intellectuels", a-t-il souhaité.
Il sied de noter que ce plaidoyer du ministre provincial de l'Ituri en charge de l'agriculture en veilleuse, intervient après une note d'information qu'il a adressée au gouverneur militaire de l'Ituri sur la situation préoccupante des cacaoculteurs en territoire d'Irumu.
Séraphin Banangana depuis Bunia