RDC: ce discours séparatiste qui menace la cohésion sociale (Sango ya bomoko)

Jeudi 11 janvier 2024 - 14:51
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“ Les vaut rien qui ne méritent pas d'être Congolais, c'est les katangais, parce que leurs leaders c'est juste les étrangers ”. C’est le résumé d’un discours collecté en ligne par nos équipes. Voici ce qu’il faut retenir de ce discours séparatiste. 

L’article 10 de la constitution de la RDC du 18 février 2006, en son alinéa 2 stipule, « la nationalité congolaise est soit d'origine, soit d’acquisition individuelle ». Selon maître Grâce Muwawa, s’exprimant sur ACTUALITE.CD, la nationalité congolaise d’origine est reconnue dès la naissance à l’enfant en considération de deux éléments de rattachement de l’individu à la RDC, à savoir sa filiation à l’égard d’un ou de deux parents congolais (ius sanguinis), son appartenance aux groupes ethniques et nationalités dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la RDC) à l’indépendance (ius sanguinis et ius soli) ou sa naissance en RDC, c’est-à-dire d’une part « le nouveau-né trouvé en RDC », et d’autre part « l’enfant né en RDC de parents ayant le statut d’apatrides ou des parents étrangers dont la nationalité ne se transmet pas à l’enfant du fait de la législation de l’Etat d’origine qui ne reconnaît que le ius soli ou ne reconnaît pas d’effet sur la nationalité à la filiation naturelle » (ius soli). Dans ce dernier cas, on dit que l’enfant est congolais par présomption (de la loi).

Toujours selon la même source, il existe cinq modes d’acquisition individuelle de la nationalité : - l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de la naturalisation ; - l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de l’option ; - l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de l’adoption ; - l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet du mariage ; - l’acquisition de la nationalité congolaise par l’effet de la naissance et de la résidence en RDC. Au regard des explications ci-haut, la nationalité congolaise ne s’acquiert ni par rapport à la couleur de la peau, ni par rapport à l’appartenance à une tribu. Par conséquent, aucune autorité katangaise n’est un étranger.

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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.