Près de 400 femmes ont bénéficié de réparation de fistules obstétricales et d'un soutien à la réinsertion sociale et économique dans la province du Kasaï-Central grâces aux campagnes organisées par l'Hôpital général de référence (HGR) Saint-Georges en collaboration avec Caritas Kananga et UNFPA sur financement du Canada.
Dans son discours prononcé le mardi 05 mars dernier à l'occasion de la visite de Kananga l'ambassadrice du Canada en République démocratique du Congo, Maryse Guilbeault, dans la région, le médecin responsable de la prise en charge chirurgicale des fistules obstétricales, Pierre Kalala, a fait savoir que ces campagnes ont eu un impact significatif sur la vie des femmes dans cette partie du pays.
Il a salué l'engagement de Caritas Kananga et UNFPA pour la réussite de ces campagnes de réparation des fistules obstétricales.
« L'hôpital générale de référence saint Georges, a organisé en collaboration avec Caritas Kananga et UNFPA notre partenaire, trois campagnes de réparation des fistules. Au cours de ces campagnes, près de 400 malades ont bénéficié d'une réparation, d'un appui à la réinsertion économique et sociale et aussi d'une prise en charge psychosociale. (…) Il a été convenu entre Caritas Kananga et UNFPA d'organiser une formation sur la prise en charge des fistules obstétricales au sein des hôpitaux généraux de référence. C'est dans ce cadre que nous avons pris part au nom de la province à ce programme dans la formation au sein de l'hôpital saint Georges à Kinshasa, à l'issue de cette formation, en collaboration avec UNFPA et Caritas Kananga, nous avons mis en place au sien de notre hôpital le Fistula Clinic pour la prise en charge de ces patientes », a-t-il dit.
Le témoignage poignant d'une bénéficiaire reflète l'impact transformateur de ces interventions sur la vie des femmes dans la communauté. Reconnaissantes envers Caritas Kananga, l'organisation UNFPA et le Canada, ces femmes ont retrouvé leur place dans la société et ont commencé à reconstruire leur vie.
« Nous remercions beaucoup Caritas Kananga, UNFPA et aussi le Canada pour ce qu'on a fait pour nous. On n'avait plus de la valeur dans la communauté, mais aujourd'hui nous avons repris notre vie », se réjouit une bénéficiaire.
Impressionnée par le travail réalisé par l'UNFPA, Maryse Guilbeault, ambassadrice du Canada en République démocratique du Congo a exprimé son soutien et son admiration pour ce projet qui redonne l'espoir et la dignité aux femmes et aux jeunes filles. Elle a souligné l'importance de donner à ces femmes une deuxième chance et a salué le début d'un nouveau chapitre dans leur vie.
« Je tenais à venir visiter ce projet ici parce qu'il me tient beaucoup au coeur, c'est un bon projet du Canada qui fait grande différence dans la vie des femmes et celles de jeunes filles qui ont été victimes de différentes violences. J'apprécie beaucoup le travail que l'UNFPA a fait ici ONU Femme aussi (...) toutes ces femmes ont droit à une deuxième chance, c'est maintenant un nouveau chapitre de leur vie qui commence, je trouve ça magnifique », a-t-elle déclaré.
En réponse à la persistance de cas de fistules obstétricales en RDC et dans le monde, ces campagnes de réparation offrent un rayon d'espoir et illustrent la nécessité d'une action continue pour garantir le bien-être des femmes et des jeunes filles.
Alain Saveur Makoba, à Kananga