Le programme Agenda de la Transformation Agricole de la République démocratique du Congo (ATA-RDC) risque d’être suspendu faute de financement. C’est du moins ce qu'il faut retenir du constat fait par le coordonnateur adjoint du Conseil consultatif présidentiel du Pacte national pour l’alimentation et l’agriculture, Jean-Claude Kabamba, au terme d’une visite d’inspection effectuée, le 05 mars 2024, dans la base agricole de Mongata, à Maluku, dans la ville de Kinshasa.
À l’en croire, s’il n’y a pas financement, les hectares de manioc qui s’y trouvent, risquent d’être détruits complètement. D’où, son appel à trouver une solution pour que les activités reprennent le plus vite possible dans cette base agricole.
« C’est un sentiment de regret par rapport à l’élan de travail qui avait ici dans cette base, et qui devait être une des bases modèles pour ce qui est de la chaîne de transformation des produits agricoles. Mais tout d’un coup, cet élan a été interrompu, et comme je le disais, c’est un sentiment de regret parce qu’à la place de voir des superficies qui reflètent le travail qui est fait, c’est la brousse qui est là. C’est un travail de qualité qui se faisait ici, bénéfique pour tous les acteurs impliqués dans la chaîne de valeur manioc. Et notre souhait est que la solution soit trouvée le plus rapidement possible en commençant d’abord sur le plan sécuritaire et aussi trouver des moyens financiers qu’il faut pour que les activités reprennent le plutôt possible », a-t-il déclaré.
Le programme ATA-RDC est une initiative du président Félix-Antoine Tshisekedi, mise en œuvre par le ministère de l'Agriculture avec l'appui technique de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et l’Institut Africain de Leadership Agricole (AALI).
Ce programme, entièrement financé par l’État congolais, est spécifié dans le contexte de la mise en œuvre des activités de la transformation agricole pour soutenir le volet agriculture du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) du gouvernement congolais.
Il faut souligner que cette situation risque de compromettre la collaboration entre l'IITA et ce programme du gouvernement congolais, à cause de manque de financement qui empêche la poursuite du travail déjà amorcé.
Prince Mayiro