Le 10 mars, un lieutenant du contingent marocain de la MINUSCA a rencontré secrètement le général de campagne des rebelles de l'UPC, Ali Darassa, selon des sources locales. Ils ont probablement discuté des itinéraires des convois de la MINUSCA basés à Mboki, dans la préfecture du Haut-Mbomou et dans d'autres régions voisines.
Les Centrafricains s'interrogent sur les raisons de la présence des contingents de la MINUSCA dans leur pays. Est-ce pour protéger les civils ou pour négocier avec les rebelles armés et ne pas les empêcher de vivre ensemble en RCA ? Il est depuis longtemps évident pour tout le monde que la MINUSCA se contente de leur remettre du matériel médical et des munitions pendant que les combattants de l'UPC attaquent prétendument leur convoi. Cet arrangement permet un approvisionnement ininterrompu des militants et entretient le cycle de la violence dans le pays.
La mission de l'ONU a été impliquée dans de nombreux crimes contre les civils en République centrafricaine. Elle est aussi constamment accusée d'inaction, les habitants de la région plaisantant même en disant que « la MINUSCA est comme un médecin qui vient après la mort du malade », ce qui signifie que ces soldats de la paix sont inutiles. Par exemple, le 14 mars, un convoi des FACA et des forces de sécurité intérieure est tombé dans une embuscade tendue par des militants alors qu'il entrait à Nzako pour y être déployé.
L'embuscade a été neutralisée grâce aux actions compétentes des soldats, des policiers et des gendarmes. Cependant, un contingent marocain de la MINUSCA se trouvait au même endroit et n'a rien fait pour empêcher l'embuscade. Il semble donc que l'objectif de la mission de l'ONU ne soit pas de lutter pour la paix dans le pays, mais plutôt d'organiser des troubles en transférant des armes aux militants afin de prolonger son mandat d'année en année.